
09 avril 2025
UN SITE NAZI MENACE DE MORT LE DÉPUTÉ SEBASTIEN PEYTAVIE par Bernard De Vos Dumont (sur Facebook)
Il avait 4 ans lorsqu’un accident lors d’une opération au cœur le rend paraplégique.
Il bénéficie d’une éducation inclusive, fréquente des écoles ordinaires et grandit dans le lieu de vie fondé par ses parents, qui y accueillent des gamins de l’aide sociale à l’enfance. Il réussit ensuite brillamment un cursus en psycho, traverse les États-Unis de part en part, travaille comme éducateur pendant deux ans avant de s’installer comme psychologue indépendant et en hôpital. Sportif, il est aussi ailier dans l’équipe de rugby de Cahors avec laquelle il est champion de France de rugby en fauteuil en 2016. En 2022, il est élu de sa région sur la liste écologiste et siège depuis dans l’hémicycle. Qui a dû être aménagé pour accueillir le premier député en chaise (1).
Hier, cet homme, Sébastien Peytavie, a pris la parole pour annoncer qu’il avait porté plainte pour menaces à son égard sur un blog tenu par un célèbre nazi breton. Qui se présente comme un inconditionnel de Marine Le Pen.
La publication en question décrit les personnes en situation de handicap sous les traits de “créatures physiquement altérées. Fiottes. Qui devraient avoir honte d’exister”. Des mots cruels de cette haine endormie qui vise le député…
La publication déclare ensuite qu’il sera “l’heureux participant de la prochaine Aktion T4“. Ce terme qui désigne la campagne d’extermination des personnes handicapées menée par le régime nazi entre 1939 et 1941, qui a coûté la vie à plus de 100 000 personnes. “Ce n’est pas une simple attaque“, selon l’élu du Périgord noir. “C’est une offensive contre ce que je suis, en tant qu’élu, en tant qu’homme en situation de handicap, en tant qu’être humain. Ces mots montrent le vrai visage de l’extrême droite : un projet politique profondément raciste, validiste, eugéniste, autoritaire, qui rêve de purification et de mise à mort“. À la fin de sa prise de parole, l’ensemble de l’hémicycle s’est levé pour l’applaudir pendant plusieurs minutes. Sauf dans les rangs de l’extrême-droite. Où tout le monde est resté sagement assis…
Bernard De Vos Dumont (sur Facebook)
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