22 octobre 2024
TRUMP, COMME SI par David Lallemand Pesleux (sur Facebook)
On est d’accord pour dire que si donOld Trump perd, il n’acceptera pas le résultat de la présidentielle US.
Quelle que soit l’ampleur de sa défaite, si défaite il y a. Qu’il n’y a pas de raison qu’il respecte les règles, quelles que soient les règles, après l’élection. Puisqu’il ne l’a pas fait avant. Puisqu’il ne le fait pas maintenant. Mais que tout le monde fait comme si. Comme s’il était un candidat comme les autres. Comme s’il n’avait pas fomenté un coup d’État pour se maintenir au pouvoir lorsqu’il a perdu la dernière fois.
Comme s’il était honnête. Comme s’il était fiable. Comme s’il était en possession de tous ses moyens intellectuels ou autres.
Comme si le fait d’être un homme blanc hétérosexuel cisgenre de presque 80 ans face à une candidate noire permettait d’éluder le fait qu’il est incompétent (ça ne serait pas le premier, c’est vrai), sexiste, raciste, homophobe, condamné pour viol et fraude, notamment. Comme si le cirque et le gouvernement étaient un seul et même endroit.
Comme si le mensonge égalait les faits. Comme si les médias de masse ne voyaient pas la différence entre les deux prétendants au poste de chef de l’État et ignoraient sciemment le danger que représente le candidat des républicains.
Comme si le danger n’existait pas. Comme si le danger était le choix. Comme si la dystopie était devenue la règle.
Comme si l’un des grands acquis de la première présidence de Trump était l’acceptation de l’existence d’une “vérité alternative” n’obligeant plus personne, et moins encore les élu.es, à se justifier sur leur langage, leur comportement, leurs décisions quand ils impactent toute une communauté voire tous les citoyens d’un pays.
Comme si un homme ne devait faire aucune preuve de son aptitude et ne produire aucune qualification en compétition avec une femme qui, elle, ne serait jamais jugée sur son talent mais d’abord sur son genre et tous les stéréotypes nauséeux qui y sont associés.
Comme si le 5 et puis le 6 novembre se présentaient comme des jours comme les autres. Comme si nous étions immortels. “Avec des si, on mettrait Paris dans une bouteille”, disait ma grand-mère. Elle me manque. Dans 14 jours, je supprime définitivement mon compte Txitter. Et ça va me faire un bien fou.
David Lallemand Pesleux (sur Facebook)
Noelle De Smet
Publié à 17:16h, 26 octobreSuper cetv article de David L’allemand. Simplement dit mais si vrai. Si seulement des réactions dans ce sens avaient lieu chez les lecteurs et dnas d’autres étatsmais je ne sais pas comment