MAURANE, JF KHAN ET LA DATE DE FRAICHEUR par Bernard Hennebert

Jean-François Kahn vient de nous quitter. Je le lisais souvent avec intérêt. Et quel tribun !
Par contre, j’ai eu un petit problème avec lui. Nul n’est parfait !
C’est aussi rendre hommage à nos morts que de rappeler qu’ils étaient humains et pas des dieux.
Dans mon manuscrit en écriture, j’écris ceci à propos de Maurane et de JF Kahn.

Le sujet : faut-il indiquer aux lecteurs, à côté de la signature du journaliste, la date à laquelle il a terminé d’écrire son texte ? Une sorte de « date de fraîcheur » ?
L’idée de dater les articles m’a parue évidente lors de la republication d’un de mes articles, sans que l’on ne me demande mon accord au préalable.
Dans ce cas-là, pareille date aurait non seulement été utile aux lecteurs, mais elle aurait aussi constitué une forme de protection pour le journaliste que j’étais face à l’éditeur. De quoi s’agit-il ?
Mon premier article sur la future Maurane était paru dans le mensuel français « Paroles et Musique », en novembre 1985. Celle-ci s’appelait en ce tout début de carrière Claude Maurane. Dans cet article, j’indique qu’elle vient de sortir (à 24 ans) son troisième simple.

En 1990, cinq ans plus tard, Jean-François Kahn et le groupe de « L’Événement du Jeudi », reprennent le mensuel. JF Khan en est le gérant. Ils éditent un “numéro spécial” reprenant divers articles déjà publiés, dont le mien – Maurane étant entretemps devenue fort connue.
Mais entre ces deux publications, la chanteuse a raccourci son nom de scène. « Claude » a été jeté dans un tiroir aux oubliettes, et elle se nomme désormais simplement « Maurane ».
D’autre part et surtout, la publication du troisième « simple » est une affaire ancienne, et sa discographie s’est depuis fortement enrichie. D’une certaine façon, sans la mention d’une « date de fraîcheur », cette nouvelle publication proposait aux lecteurs un travail défraîchi, ce qui aurait aussi pu nuire à ma réputation professionnelle. Il manquait donc au moins dans cette republication, à côté de ma signature, la date d’écriture de ce texte. Et, bien sûr, il aurait encore été mieux de me demander mon accord, et de permettre une actualisation de mon travail.

Bernard Hennebert

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