05 mai 2023

MAMAN SOLO, 24h/24 par Bernadette Schaeck

Ouvert 24h sur 24 😉 !
Je cherche les coordonnées de ce CPAS – un des 262 wallons que je n’ai pas encore dû contacter. Le site indique qu’il est ouvert 24h sur 24… !
Ça tombe bien…
Encore une jeune maman solo qui n’a pas perçu le Revenu d’Insertion (RI) d’avril et qui est totalement démunie.
Une prolongation du RI pas effectuée, apparemment parce qu’il y a eu changement d’Assistante Sociale.
Même dans les petits CPAS, le “turn over” des Assistantes Sociales semble bien réel.
Même dans des petits CPAS, des prolongations ne sont pas faites à temps.
La notion d’urgence, ça devrait fonctionner dans un CPAS ouvert 24h sur 24 ?
On va voir ça…

* * *

Du (mauvais) quotidien, encore…
Une maman solo avec trois petits enfants à sa charge.
La prolongation du RI n’a pas été faite au 1er avril.
Accompagnée dans ses démarches, elle a pu faire ce qu’exigeait le CPAS pour mettre son dossier en ordre (ça aurait du lui être demandé voilà trois mois, pas après l’échéance de la prolongation jusque fin mars).
Trois petits enfants à charge pendant les deux semaines de vacances scolaires, sans un euro pour leur donner à manger, les occuper, les soigner, les distraire…
Au mieux, elle percevra le RI d’avril à la fin des vacances.
Au mieux… !
Au même moment, le SPP IS lance de nouveaux appels à projets “Miriam” (1) qui permettront à tous les CPAS – dont celui-ci – de mettre en place des groupes de mamans solos pour les accompagner de près.
Ce qu’il faudrait faire, c’est faire en sorte que jamais, plus jamais, des enfants soient sans rien pendant des semaines, sinon parfois des mois.
Chaque jour, nous sommes amenés à défendre les droits les plus élémentaires de mamans solo, en entendant en arrière fond, les discours incessants sur la priorité à donner à la lutte contre la précarité des familles monoparentales et contre la pauvreté infantile…

Bernadette Schaeck (de l’Association de Défense des Allocataires Sociaux)

contact : www.adasasbl.be (2)

(1) https://www.mi-is.be/fr/miriam

(2) LES CPAS ENTRE “WIN FOR LIFE”, KAFKA ET LA RUE