LE PAQUET DE CLOPES par Delphine Verstaelen (sur Facebook).

Waaaw !
Étant parfaitement imparfaite, je cède à l’envie d’aller m’acheter un paquet de clopes à la station près de chez moi (pas bien, pas bien je sais). Arrivée à la caisse, le jeune derrière moi dit au caissier : « C’est pour moi ! ».
Je regarde le jeune, perplexe.
Il me dit : « C’est pour toutes les cigarettes que tu m’as offertes avec compassion et non par pitié ! ».
Nous sortons du shop et il me dit :
– « Tu ne te souviens pas de moi n’est-ce pas ? »
– « Non, je suis désolée ».
– « Tu n’as pas à l’être. Cela fait plus de 10 ans. Je vais mieux donc j’ai pris du poids, j’ai beaucoup changé, toi pas tellement ».
– « Euh, ok, mais encore ? ».
– « J’étais sdf dans ton quartier après le décès de ma mère. Tu m’as considéré chaque fois que tu me croisais. Tu m’as aussi expliqué où aller pour faire valoir mes droits ! Tu ne m’as pas jugé ! »
– « Ok, je suis désolée, je ne me souviens pas de toi. Comment vas-tu maintenant ? ».
– « Mieux, beaucoup mieux, les associations que tu m’avais renseignées m’ont bien aidé. J’ai un toit et un boulot. Je suis content de te croiser par hasard pour te dire merci ! » (Et avec un clin d’œil : « Fais gaffe, c’est mauvais la clope ») !

Bref …
La compassion plutôt que la pitié !
La considération !
Merci à P. de m’avoir rappelé cet essentiel !
Merci aux associations qui ont assuré le suivi !
Semer, semer ce qu’un jour ou l’autre nous souhaitons voir pousser.

Delphine Verstaelen (sur Facebook)

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