« Figaro » aux Martyrs : UN SOUFFLE DE PRINTEMPS par Françoise Nice

Ah FIGARO et ses ruses pleines d’esprit…Printemps du rire garanti !
Hier mardi soir, au Théâtre des Martyrs à Bruxelles, la Première du « Barbier de Séville » mis en scène par Anne Schwaller et son équipe de sept excellents comédiens et comédiennes suisses fut un moment de comédie savoureux, jubilatoire.
Un beau moment, un spectacle super bien joué, avec une belle recherche concentrée m’a t-il semblé dans la gestuelle. La complicité entre les comédien.nes est évidente et éclatante. L’art se déploie d’appuyer le jeu, les grimaces pour souligner le ridicule ou les côtés risibles et non fiables de l’humaine comédie, mais sans s’y vautrer. Habile !

Dans ce spectacle venu de Suisse, il y a une belle gamme d’humour : les réparties, l’imbroglio des situations et jeux de masques “qui joue à être qui” pour duper le Docteur Bartholo (Frank Semelet), vieux tuteur de Rosine (Christine Vouilloz), l’humour de personnages façon commedia dell’arte, les jeux et virevoltes du comte Almaviva (Frank Michaux), le ton inimitable de Figaro (Frank Arnaudon), et de leur auteur Beaumarchais.
Un texte qui est un trésor d’humour en cascade, de scènes parodiques au grotesque pas trop appuyé, en somme un fameux éventail d’humour et d’esprit que la metteure en scène et son équipe ont joyeusement fait bourgeonner et fleurir.
Un classique ? Ah oui, et fameusement enthousiasmant, et très beau à voir avec des maquillages impressionnants, des costumes d’époque ou presque, des réparties qui pètent joyeusement dans une scénographie de Vincent Lemaire.
Aucune ride pour ce texte de 1775, non, un souffle de printemps. A ne pas manquer au théâtre des Martyrs jusqu’au 17 avril.

Dans « Le Barbier de Séville », Figaro le dit d’emblée : « Je me presse de rire de tout, de peur d’être obligé d’en pleurer ». Voyons voir si…ce sera la même chose dans « Figaro divorce ». Ce sera un autre visage et du Barbier et des scènes de la vie…une œuvre écrite en 1937.
Et ce sera sûrement intéressant sera d’aller voir la seconde partie de ce diptyque “Figaro divorce” d’Ödön Von Horváth, avec à peu près le même décor, avec les mêmes comédien.nes, cette fois mis en scène par Philippe Sireuil, qui signe les lumières dans le Barbier. Mais un changement d’humeurs et d’humour.

Françoise Nice (sur sa page FB et dans l’Asympto, avec l’aimable autorisation de l’autrice)

Au Théâtre des Martyrs « Le Barbier de Séville » de Beaumarchais, mise en scène d’Anne Schwaller, spectacle du Théâtre des Osses, en coproduction avec le Th des Martyrs, jusqu’au 17 avril.
Et « Figaro divorce » d’Ödön Von Horváth, mise en scène de Philippe Sireuil, du 22 au 26 avril. (Photos Dimitri Känel).

(Message privé à toi qui me disais lundi « je m’ennuie dans ma vie, j’ai besoin de Beau ». Comme je te comprends. L’actu, on le sait… En poussant un peu, Beaumarchais ferait de toi un personnage à croquer, à craquer. Allez, viens-y aux Martyrs ma chère, vaillante et belle amie !)

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