
24 avril 2025
C’EST VOUS LE DITES par toi, vous, elle, lui et Cie
Glanés sur Facebook, X-Twitter, Bluesky et Mastodon, un florilège hebdomadaire de vos « post » tendres, réflexifs, comiques ou révoltés.
LE PAPE ET LES BLAGUES par Edgar Szoc
Plus je vieillis, moins je ressens le besoin ou l’envie de faire des blagues à la mort d’un pape. Scolairement et socialement, je suis un pur produit de la libre pensée anticléricale – Athénée Robert Catteau et ULB –, nourri de l’idée qu’à l’UCL, chaque cours commençait par une messe, que la foi était un signe de retard mental et que j’étais à ma modeste hauteur un héritier des Lumières en mission contre l’obscurantisme. Un peu par hasard, je me suis retrouvé à travailler régulièrement pour des associations ou syndicats historiquement chrétiens, sans que cette différence d’obédience ne pose la moindre difficulté. J’y ai rencontré des personnes aux identités souvent plus complexes et moins assurées que ne peut l’être celle « d’héritier des Lumières ».
Même si la foi me demeure radicalement incompréhensible, mon rapport aux personnes qui l’ont s’est transformé du tout au tout.
Il y a sans doute peu de certitudes sur lesquelles on change fondamentalement dans sa vie et celle-là, je suis ravi qu’elle ait évolué : je me sens un peu moins con de trouver qu’il y a moins de cons qu’on ne me l’avait dit. Cette absence de blague est une manière de dire merci à celles et ceux, nombreux, qui m’en ont fait passer le goût. [Seulement sur ce sujet-là, hein]
« IL SEMBLERAIT QUE VOUS SOYEZ ÉNERVÉE… » par Anne-Catherine Lacroix
Hier, j’ai constaté, en allumant mon téléphone, que l’IA Gemini s’était installée alors que je n’avais rien demandé. Je me fends d’un “put… fais ch…, j’en ai rien à faire de ce truc” et là, mon téléphone m’a dit “il semblerait que vous soyez énervée“. Cela a été notre seule conversation avant sa désinstallation ;-).
« JE NE SUIS PAS TRISTE… » par Bruno Ruiz
Je ne suis pas triste puisque je t’aime encore. Puisque j’ai en moi les sourires de notre vie. Aujourd’hui il a fait très beau sur le jardin. Il me reste la joie de t’avoir connue. Il y a un peu de toi encore dans ces chants d’oiseaux qui se réveillent. Il faut beaucoup de temps pour se rincer de toute cette mélancolie. Quand il n’y aura plus rien à dire, je prendrai ta main dans ma tête et ce sera l’heure présente retrouvée. La nuit aura fini son travail. Nous serons devenus une éclipse à nous deux. Je serai la lune qui sera passée devant toi mais son ombre sera restée un peu dans ta lumière.
DU BALAI par Léon Michaux.
J’ignore ce que vous en pensez – quoique je m’en doute – mais en ce qui me concerne, les Jeholet, Bouchez, Glatigny, Dolimont, Clarainval, Prévôt, Galant et les autres détrousseurs de cadavres, ça commence déjà à bien faire.
Faudrait un grand mouvement social et politique, partis, syndicats, associations de citoyens, petits et grands, jeunes et vieux, malades ou pétants de forme, au taf ou au chomedu pour aller les chercher dans leurs bureaux cossus et leur demander – gentiment d’abord – de dégager.
En cas de refus, les coups de pied au cul ne sont pas loin. Ces gens qui ont passé leur vie dans des cabinets locaux, provinciaux, régionaux et fédéraux si ça se trouve, ont la prétention de nous apprendre à vivre sinon à survivre. Et en plus, ils se foutent de notre gueule. Et ils mentent tout le temps avec un mépris méprisable. Des ingénieurs, pas des poètes, tu l’as dit bouffi ; comme s’ils savaient ce qu’est la poésie. Du balai, c’est tout. Et où ils veulent se le mettre, c’est leur affaire.
SI C’EST LA GUERRE, J’IRAI AU FRONT par Bouli Lamers
“Si c’est la guerre, j’irai au front. Autour de moi, pas mal de gens vont se retrouver sans revenu à partir du mois de janvier. Tout ça pour économiser finalement peu d’argent.
Je me suis retrouvé sans aucun revenu, sans rien, pas de chômage entre 29 et 31 ans. Je suis parti en couilles. C’est-à-dire que j’ai volé, et j’ai trafiqué.
Sincèrement, j’aurais pu sombrer dans un truc plus grave.
L’équation était simple : quand tu n’as aucun revenu, qu’est-ce que tu fais ? Tu as faim. Eh bien tu commences à faire des conneries pour avoir des thunes.
Alors maintenant : qu’est-ce qui va se passer quand tous ces mecs vont se retrouver à la rue ? Ils vont faire ce que moi j’ai fait. Et ça va coûter beaucoup plus cher à la société. C’est un très mauvais calcul.
Quand on donne 500, 700 ou 1000 € à un chômeur, c’est de l’argent qui retourne directement dans l’économie. Quand on voit qu’en parallèle, nous vivons dans un monde où des sociétés, encore avec Luxleaks, paient 0,28% d’impôts sur le revenu, c’est scandaleux.
Alors c’est normal d’aller dans la rue.
Le chômage m’a permis de remettre le pied à l’étrier. C’est pas agréable d’être au chômage. C’est super casse-couilles. Tu es sollicité par des mecs qui te posent des questions, qui souvent sont des abrutis, qui ne connaissent rien à ta profession et qui te parlent comme si tu étais un demeuré, et t’expliquant comment écrire une lettre pour trouver de l’emploi, alors qu’on sait qu’il n’y a pas d’emplois.
Et donc, il faut qu’il y ait un revenu minimum qui permet de vivre décemment. Il y a assez d’argent pour ça. Il y a plein de pognon qui circule partout sur la planète”.
« LETTRE OUVERTE AU PRÉSIDENT » par Tommy Lee, batteur de Mötley Crüe
Cher malade mental en chef,
Ta dernière conférence de presse… c’était pas un discours, c’était une salade de mots qui a fait un AVC en dévalant un escalier. T’étais tellement à côté de la plaque qu’il t’aurait fallu un tuba et une lampe frontale pour retrouver le fond. Et cinq minutes après, tes larbins reculaient plus vite que des acrobates du Cirque du Soleil en moonwalk.
Et alors en Inde, laisse-moi en parler. Tu t’es autoproclamé visiteur le plus populaire de leur histoire. Un pays d’un MILLIARD de personnes, qui existe depuis 3 000 ans. Sérieux ? Gandhi attirait des marées humaines. Toi, t’as rempli un stade… dont la moitié s’est barrée avant la fin. Bravo, champion.
Tu te rends compte à quel point t’as l’air timbré ? T’es l’équivalent politique d’un plug anal d’imitation. C’est comme ce mec persuadé qu’une strip-teaseuse l’aime vraiment — sauf que toi, c’est 10 000 fois pire, et t’as zéro lucidité.
Tu nous fatigues. Chaque jour avec toi, c’est un test pour voir combien de temps 300 millions de personnes peuvent tenir avant de s’arracher le fion avec une vrille à glace.
Et à chaque fois que j’entends un extrait de tes pets vocaux de banshee new-yorkaise, j’ai envie de me cogner la tête contre un mur.
On est crevés. Éreintés. On savait que ton mandat serait un désastre — merci Poutine — mais franchement, on n’imaginait pas que ce serait à ce point-là.
Tu as qualifié un dictateur nucléaire de « petit et gros ». Et tu crois que ça aide quoi que ce soit ?
Tu as accusé une femme — une ex-amie, en plus — d’avoir débarqué en sang à ton hôtel en te suppliant de la laisser entrer. TOI, le mec qui ressemble à un haggis de Noël revenu à la vie par le chapeau magique de Frosty.
TOI. T’as osé. T’as essayé — avec une jubilation presque sexuelle — de virer 24 millions de personnes de leur assurance santé.
T’as arrosé les entreprises et les riches de milliards, tout en racontant aux pauvres que t’étais là pour eux. Un vrai tour de magie. Sauf que t’es pas Houdini, t’es juste un escroc en costard froissé.
Tu as soutenu un pédophile, léché les bottes de dictateurs sadiques, et défendu — littéralement — des NAZIS.
99 % de ce qui sort de ta bouche est soit faux, soit débile, soit cruel, soit un gloubiboulga infâme de tout ça en même temps.
Et pendant ce temps, Porto Rico est toujours dans la merde. Toi, tu t’es offert, à toi et à ta clique, des milliards en réductions fiscales pour Noël. Et eux ? Des rouleaux d’essuie-tout balancés comme des frisbees.
Alors stop. Assez. Par pitié, pour tout ce qui est juste, humain, et vaguement sain d’esprit, ferme cette bouche à KFC qui te sert de gueule jusqu’à ce que t’aies un truc pertinent — ou au moins pas totalement dégénéré — à dire.
T’es un sandwich à la teub frite avec un accompagnement de saucisses molles. Si la chlamydia et la gonorrhée avaient un enfant, tu l’aurais nommé ministre de la Santé. T’es un ragoût de pus, bourré de sophismes, d’idées moisies, de délires indéchiffrables et d’une rage aussi mal placée que mal digérée.
T’es littéralement la couche d’un orang-outan de cirque, version platonicienne.
Alors va te faire foutre, Monsieur le Président. Et va te faire foutre pour toujours.
Ah, et Vance, espèce de furet de salon huileux, va bien te faire foutre toi aussi. T’auras autant d’utilité qu’une théière en chocolat pendant une pandémie, espèce de suceur de Bible sans colonne vertébrale.
HUGH ! par Jean-Pierre Froidebise
Depuis quelques semaines, par pure curiosité, j’ai lu des publications de gens qui sont dans ma liste d’amis qui expliquaient par A+B que Trump n’est pas du tout ce qu’on en dit généralement, et que ses agissements relèvent d’une haute stratégie commerciale que je ne suis bien entendu pas apte à juger, vu que je n’y connais strictement rien.
N’ayant pas envie de perdre mon temps à me disputer inutilement – car je préfère de loin me disputer utilement – je n’interviens pas et passe mon chemin.
Toutefois ce soir j’ai été faire un tour sur plusieurs sites US pour voir les réactions du peuple américain après ce fantastique petit tour de passe-passe. Je vous engage à en faire autant.
Cette fois c’est gros comme un troupeau d’éléphants dans un corridor, et j’espère bien que cette crapule va finir en taule, où il devrait être depuis longtemps.
Hugh, j’ai parlé, passe-moi le pemmican, signé Sitting Bull.
JE FUS UNE “MALADE DE LONGUE DURÉE” par Maco Meo
Je fus une malade de longue durée. C’était il y a 5 ans. Épuisée par les exigences de mes missions, abîmée par un environnement toxique dans lequel certaines collègues, peut-être pour survivre elles aussi, se sont révélées férocement harcelantes.
Un matin, j’ai eu envie de mourir très fort. Et ça a duré pendant 9 mois. Ce travail pour lequel j’avais donné le meilleur de ce dont j’étais capable a fini par me révéler le pire de moi-même. Ces 9 mois, je ne les ai pas vus passer derrière mes paupières closes, me réfugiant dans le sommeil pour ne pas penser au train sous lequel j’avais envie de me coucher ou à la corde au bout de laquelle j’imaginais mon corps danser une dernière fois.
Mon employeur était conscient du problème qu’il créait lui-même en n’intervenant pas et en laissant les travailleurs.euses glisser sur la pente dangereuse sans sanctionner celles et ceux qui les précipitaient dans le gouffre.
Je n’étais pas la première à cramer son âme dans ce bordel. Et je ne fus pas la dernière.
Mon employeur n’a pas levé son petit doigt. J’ai perdu la santé. J’ai démissionné. Et j’ai renoncé à mes droits. Bref. Au vu de ce qui se dit sur les malades de longue durée, il me paraît indispensable de livrer ici un bout de mon histoire.
Ce n’est pas la personne malade qu’il faut sanctionner mais celles et ceux qui lui ôtent sa capacité à s’accomplir et parfois même son envie de vivre. Ce sont les employeurs qui laissent s’abîmer les collègues impliqué.es, qui refusent de poser un cadre sain, qui sont les complices, voire les coupables, de dizaines de milliers de désarrois se traduisant par des certificats médicaux. Ce sont eux qu’il faut poursuivre et sanctionner. Pas les malades. Ni les médecins qui tentent de les réparer.
Dernière confidence : à l’époque, si on m’avait obligée à retravailler avec ces gens, dans les mêmes conditions, ça se serait mal terminé pour eux et pour moi. L’Arizona l’ignore peut-être, mais en renvoyant les malades au casse-pipe, elle expédie dans les entreprises des bombes humaines.
« MERCI POUR TES MOTS… » par Katel Fréson
Merci pour tes mots, Maco Meo, qui traduisent tant de nos histoires. C’était en 2012. Je suis tombée dans les pommes dans le train. Le directeur du cabinet ministériel me harcelait depuis des mois. Il m’avait obligée à reprendre le travail après une grossesse difficile en laissant mon fils né prématurement à la crèche. Refusant congé d’allaitement et congé parental. Impossible dans un cabinet ministériel disait-on. Refus aussi d’un temps partiel.
J’avais repris pour la cause. Me consumant d’épuisement. Le père de mes enfants me laissant gérer 2 jeunes enfants. Le directeur en question a menacé de me virer si je ne reprenais pas le boulot après 3 semaines de maladie. Le burn-out ne faisait que commencer …
Un bilan de compétences m’a aidée à y voir clair. Je me suis lancée comme indépendante. J’ai quitté le père des enfants qui m’a laissée sur la paille. J’ai reconstruit tout dans un appartement vide avec 2 enfants. Dans mon quotidien, dans le journal où je travaille, j’ai vu des dizaines de collègues s’éteindre à bout de souffle. J’ai vu les tentatives du service du personnel aussi pour atténuer le choc des mesures de “réduction des coûts, le plan de licenciement … J’ai surtout vu des tas de mamans et papas en solo ou pas tenter de joindre les deux bouts. Accroître la misère, c’est nous tendre la corde.
10.000 PERSONNES DORMENT À LA RUE par Ariane Dierickx Petit
Près de dix mille personnes sans chez-soi en région de Bruxelles-Capitale. Une augmentation de 25% en deux ans, une accélération jamais vue dans l’histoire du dénombrement de celles et ceux qui ont un jour perdu leur logement. Qui rament pour en retrouver un. Des hommes, des femmes, des enfants, qui dorment en rue. Des mois, des années, parfois plus de dix ans. Qui avec un peu de chance trouvent une place dans un centre d’accueil d’urgence. Ou pas, car ces services sont tous saturés en permanence.
Dis ans que je travaille dans ce secteur. La situation n’a jamais été aussi catastrophique. Les profils des publics se diversifient : des familles entières qui ne parviennent plus à payer un loyer devenu exorbitant, des mineurs non accompagnés qui errent en rue et se font happer par les réseaux criminels, des vieux et vieilles dont la pension ne permet pas de payer une maison de repos, des femmes qui fuient les violences conjugales avec leurs enfants sous le bras, etc. En rue, la santé mentale et physique de ces personnes se dégrade à une vitesse folle, rendant l’espoir d’un retour en logement toujours plus irréaliste.
Pendant ce temps, l’Arizona va faire basculer dans l’extrême précarité des personnes qui sont déjà sur le fil, déjà pauvres. Ces publics, on les a vus arriver dans nos services, à L’Ilot – Sortir du sans-abrisme (1 et chez nos partenaires de secteur, avec la crise Covid. Celles et ceux qui jamais ne pensaient qu’un jour ils auraient à pousser les portes de nos centres d’accueil. Des femmes et des hommes qui travaillent mais dont le salaire ne permet plus de payer le loyer, les factures d’énergie et de remplir le frigo. Des personnes qui viennent de perdre leur job et sont sur le point d’être expulsés de leur logement. Des malades de longue durée meurtris par une vie professionnelle qui les a broyés. Ces publics que l’Arizona veut écraser encore un peu plus, on va les voir arriver en masse demain dans nos services. Des services déjà trop pleins, qui peinent à garantir un accompagnement qualitatif, qui ne trouvent plus de portes de sortie à proposer tant la crise du logement est énorme, qui fonctionnent grâce à l’engagement incroyable de travailleurs et travailleuses qui parfois ne sont pas très loin de vivre eux-mêmes dans des conditions précaires.
La casse sociale que va provoquer ce paquet de mesures toutes plus odieuses les unes que les autres, on voudrait pouvoir s’y préparer dans nos associations. Mais en fait on ne pourra pas l’affronter, la vague sera trop énorme, comme un tsunami qui engloutira tout, jusqu’à peut-être l’engagement de celles et ceux qui prennent soin.
Pendant ce temps, d’autres se préparent à rapatrier en Belgique, avec les remerciements de cette même Arizona, leur petite épargne placée illégalement à l’étranger.
Le message que ça envoie à la population : « Quand tu es riche, si tu fraudes, tu es pardonné. Quand tu es pauvre, même si tu ne fraudes pas, tu es sanctionné. » Dégoût profond.
VIVRE L’INVIVABLE par Poultine Titine
Je suis en colère ! Je le suis depuis longtemps. Entendre aujourd’hui encore que les personnes qui sont au CPAS ont trouvé « la bonne planque ». Je n’ai pu que penser à vous mes ami.es.
A toi Claude, dénoncée par une “amie”. Tu avais un amoureux qui venait parfois chez toi. L’AS, lors d’une signature, t’as “invitée” à la suivre dans son bureau. Aurait lu les sms sur ton téléphone. Tu n’as plus jamais donné signe de vie.
J’ai pensé à toi Joyce, dont le domicile avait brûlé. Tu logeais provisoirement chez tes parents le temps des réparations. L’AS, lors d’une signature, t’a engueulée. Tu aurais dû prévenir le CPAS. Il t’a remis au taux cohabitant.
Je pense à toi mon amie. Tombée d’un mur pendant ton travail sous statut ALE. Tu as eu une fracture de l’épaule. Mise sous certificat pour l’année, et pourtant tu devais suivre les ateliers et donner un certificat médical le jour où tu avais rdv à l’hôpital.
Je pense à toi Xavier, qui vivait dans un garage sans fenêtre ni chauffage. Hyper froid en hiver et étouffant en été. Tu as préféré aller vivre dans la rue.
Je pourrais encore donner bien plus d’exemples de personnes qui vivent l’invivable…
Mais, j’aimerais surtout dire à toutes ces personnes qui crachent leur venin sur leur voisin, ami, connaissance… qu’elles risquent de devoir un jour passer la porte d’un CPAS. Et probablement assez vite malheureusement. Allez, je vais essayer de me dire que tout n’est pas tout perdu. Bonne soirée.
LES TÉLÉS LOCALES MENACÉES par Manon Lepomme
La ministre des médias, Jacqueline Galant, annonce qu’elle aimerait diminuer de moitié le nombre de télé-locales en Wallonie, que des synergies doivent être trouvées avec la RTBF et RTL-TVI.
Or, il apparait selon un dernier sondage que 70% des wallons consultent les télé-locales.
Je suis effarée des propos de la ministre qui ajoute : ” Il faut faire des économies…”. Ce que coûtent les télés locales dans le budget de 15 milliards de la FWB, c’est 10 millions d’euros… C’est-à-dire moins d’1% du budget…
C’est grâce au média Qu4tre – Liège Média, anciennement RTC, que j’ai eu mes premières visibilités dans les médias. Parce que ça fait partie de leur mission : de faire découvrir des jeunes talents de la région… Je remercie aussi @Védia qui à l’époque m’avait consacré un reportage.
Les télé-locales sont ultra importantes pour l’info de proximité. Qui parlera des pièces de théâtres, des festivals de musique, des marchés de producteurs, des activités de quartier, des associations locales, d’info de proximité (incendies, inondations, etc.) si les télé-locales n’existent plus ? Personne ! Les médias nationaux ne relaieront pas ce genre d’informations, et c’est logique vu qu’elles doivent relayer des infos qui concernent le plus grand nombre.
Je pense à tous les journalistes, les techniciens, les personnes travaillent dans ces structures, quel avenir leur promet-on ? Les télé-locales, c’est maintenir le vivre ensemble, c’est renforcer le lien social…
Ce gouvernement veut faire des économies sur tout, supprime des emplois et veut diminuer l’accès au chômage… Mais comment les gens vont-ils s’en sortir s’ils n’ont plus d’emploi et qu’ils n’ont pas accès au chômage ?
De plus, supprimer des médias, c’est concentrer l’info aux mains de quelques-uns et c’est encore un peu affaiblir notre démocratie…
La “semaine politique” du député Antoine Léaument, toujours pédagogique et intéressante
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