André “Dédé” Vander : LE PLUS QUÉBÉCOIS DES BELGES

La première chose qui m’a frappé, c’est son accent. Un bel accent québécois, vocabulaire compris, tsé, preuve définitive de la supériorité de l’acquis sur l’inné. Car quand j’ai connu Dédé Vanderbiest, aka André Vander, coauteur chez nous de la chanson culte “Aboule une fois une frite à 60” (1), il avait un bel accent bruxellois à couper à l’épluche-patate.
Dédé m’a toutefois vite rassuré : le phénomène est réversible. Quand il passe encore parfois quelques jours en Belgique, au bout de dix minutes, il pourrait passer pour un natif des Marolles. Cela fait pourtant 27 ans qu’il a sauté l’Atlantique pour refaire sa vie au Québec. Il est même devenu là-bas une “star” locale ! Frite à 60” contre “Poutine à 8 dollars“, voici l’histoire d’une incroyable reconversion (2). Restez connectés : Dédé nous parle de Dédé.

Claude : Quand je t’ai connu à Bruxelles, tu étais le bassiste du groupe de rock alternatif “Les Frères Brozeur”. Quand tu es parti au Québec, t’attendais-tu à être encore là-bas vingt-sept ans plus tard ? Et y avait-il une blonde là-dessous, ou était-ce juste un plan boulot / boulot ?

Dédé : Je suis parti pour jouer avec le groupe “Les Colocs”, qui venait de perdre son bassiste. Et comme j’avais aussi ma blonde au Québec, je me doutais que ça allait durer un moment. Je n’avais donc pas fait de plan “retour en Belgique”.
J’ai hésité “une couple” de fois, avec les affaires qui me sont arrivées, mais finalement, je me suis “établi” ici. Cela me tentait plus que de devoir tout recommencer à zéro en Belgique.

Claude : Que représentaient à l’époque les Colocs sur la scène québécoise ?

Dédé : Les “Colocs, c’était le plus gros groupe du coin, tsé, ceux qui vendaient le plus d’albums (200.000 pour le dernier), qui faisaient les plus gros shows, qui étaient les plus populaires.

Claude : Ton plus impressionnant souvenir de scène avec eux ?

Dédé : Je crois que c’était avant même de jouer avec eux. La première fois que je les ai vus, ils m’ont vraiment troué le cul. La qualité des musiciens, des arrangements, la personnalité du chanteur, comment il prenait le public en mains, tout ça m’avait vraiment très très impressionné.
J’avais aussi une blonde ici, comme je te l’ai déjà dit, qui m’avait présenté à plein de musiciens du Québec, dont le fameux Dédé Fortin, le chanteur des Colocs. Avec les Frères Brozeur, on est ainsi venu jouer une paire de fois au Québec depuis 1992, et on a partagé quelque fois la scène avec eux.

Claude : Vous avez je crois parfois joué devant des dizaines de milliers de spectateurs ?

Dédé : C’est sûr que les Colocs attiraient du monde. Et après la sortie de “Dehors Novembre”, l’album auquel j’ai participé, leur public a encore doublé. On faisait 80 ou 100 shows par an, et on a même parfois joué devant 200.000 spectateurs ! Oui, c’était une grosse machine.

Claude : Y a un truc un peu bizarre, c’est que suite au décès de l’harmoniciste (sida), au départ du bassiste et du batteur, couplé à une hospitalisation du second guitariste, tu t’es finalement retrouvé, toi le petit belge qui débarquait, au cœur même du processus de création de cet album culte !

Dédé : Ce n’est pas moi qui ai provoqué la chose, cela s’est trouvé comme ça. J’avais remplacé le bassiste après son départ, puis le batteur est parti aussi, et quand Mike, la seconde guitare, a eu un grave accident, Dédé et moi nous sommes retrouvés en tête à tête. On a habité le même chalet à la campagne pendant une année, et j’ai ainsi participé à l’écriture et aux arrangements de plusieurs morceaux. Les textes étaient fort sombres, mais les musiques beaucoup plus “fun”.

Claude : Y a-t-il à ton avis une différence visible entre les publics belges et québécois ?

Dédé : Le public québécois me semble plus “facile”, plus enthousiaste, plus complaisant même parfois. En Belgique, le public est plus critique, plus exigeant. J’ai vu des shows ici, au début, tout le monde était “standing ovation”, alors que je trouvais ça nul comme tout, je ne comprenais pas pourquoi tout le monde était debout, alors qu’en Belgique, ils auraient pris des tomates (rire de Claude).
Mais bon, c’était aussi la période avant le référendum sur l’indépendance du Québec, dans laquelle la langue française et la culture ont joué un rôle central, et il y avait ainsi une vraie ferveur du public, une envie de communion dans les salles.

Claude : Ton récent show, qui raconte précisément la création “Dehors novembre”, le troisième et dernier album culte des Colocs, est classé au Québec parmi les cinq meilleurs spectacle de l’année. Avec une tournée de trente-cinq dates cette saison, et des dizaines d’autres dates jusqu’en 2024. Comment t’es venue l’idée de ce spectacle ?
Le déclencheur, c’est bien sûr le décès de André “dédé” Fortin, le leader du groupe, qui s’est suicidé deux ans après l’enregistrement de votre album ?

Dédé : Il y a quand même vingt ans de cela ! Sur le moment même, j’ai pris une claque, et j’ai simplement tenté de garder la tête hors de l’eau. Je ne me sentais pas du tout légitime pour en parler, moi le petit Belge, ni de porter sur mes épaules le poids d’un tel monument de la culture québécoise.
J’avais un peu le complexe de l’imposteur.
Ce qui fait que je n’ai pratiquement rien dit sur le sujet pendant une dizaine d’années.
Je faisais mes affaires personnelles, sans jamais citer Dédé Fortin. Il y avait comme un blocage.
Puis j’ai fait un spectacle avec le guitariste de Bob Marley, car j’ai aussi monté mon propre groupe de reggae, et je lui ai demandé : “Tu n’en as pas marre, cela fait 25 ans que tu joues du putain de Bob Marley, tu n’as pas envie de faire autre chose dans ta vie ?” Il m’a répondu : “j’ai joué à côté de ce mec-là, avec son aura, sa puissance, son message, je me sens, allez, pas vraiment comme un apôtre, tsé, mais j’ai un travail à faire pour dire qui il était vraiment, pour raconter cette période de notre vie commune “.
Et je me suis dit que moi aussi, au fond, j’avais pleinement fait partie des Colocs, à un moment clé de son histoire, et que cela valait peut-être la peine d’en causer. Et j’ai commencé par faire des “conférences” sur le sujet.
J’allais causer dans les écoles, ou des centres de prévention du suicide, pour raconter la création de l’album “Dehors Novembre”.
Tout ce qui passait avant cet album, je ne me sentais pas légitime pour en parler, vu que je n’étais pas là, et ce qui venait ensuite, cela restait trop lourd pour moi.
Mais ce moment heureux de création, cette année là où Dédé et moi avons vécu seuls à la campagne 24 heures sur 24, j’en était vraiment le témoin privilégié.
Après ces conférences, j’ai donc fait un spectacle sur le même sujet, en demandant chaque soir à cinq ou six poètes québécois de lire les textes de Dédé.
Cela s’appelait déjà “Dehors Novembre”, mais on aurait dit que certains de ces poètes lisaient du Fortin pour la première fois de leur vie, je suis un peu resté sur ma faim. On n’arrivait pas vraiment à porter et à incarner ses textes. J’ai donc été un peu déçu du résultat, alors que cet album est vraiment culte par ici.
Puis, il y a trois ans, une boîte de production m’a proposé de reprendre le projet. Le prétexte, c’était le 25ème anniversaire du décès de Dédé.

Claude : Déjà 25 ans !

Dédé : Oui, la sortie de l’album date de 1998, et Dédé s’est suicidé deux ans plus tard.

Claude : En tout cas, question légitimité, je peux t’assurer que tu n’as plus du tout l’accent belge ! C’est contagieux, ces petites choses-là … ! (rires).

Dédé : .. Et c’est là qu’on a enfin trouvé la bonne formule, en racontant toujours des anecdotes, mais en faisant appel à un vrai comédien pour incarner les textes de Fortin. La boîte de prod a embarqué dans mon délire, et voilà ! Puis la pandémie a malheureusement tout bloqué pendant deux ans.
Cette année, on a enfin vraiment pu remettre le projet sur rails. Ils appellent ça ici “docu théâtre”, et pour le moment, je croise les doigts, l’accueil du public a été aussi enthousiaste que l’accueil de la presse et des organisateurs.
Je n’ai pas eu une seule mauvaise critique. Les salles sont pleines, tout va bien. C’est pourtant la première fois que j’écrivais un spectacle comme ça.

Claude : Tu as quand même écrit et sorti deux ou trois albums solo, non ?

Dédé : J’en prépare même un quatrième. Depuis que je suis arrivé au Québec, je n’ai pas vraiment arrêté, j’ai accompagné plein de monde, j’ai réalisé des trucs, j’ai co-écris des chansons, mais écrire un spectacle “de théâtre”, jamais.

Claude : Dédé Fortin, tu as envie de préciser quelque chose sur lui ? Ses textes étaient fort sombres, disais-tu tantôt. Son suicide, c’était la conséquence d’une certaine forme de dépression ?

Dédé : Dédé était maniaco-dépressif, bipolaire si tu veux. Quand ça va bien, ça va bien, mais quand ça va mal, ça va vraiment mal. Il avait déjà vécu des périodes plus “dangereuses”, à d’autres moments de sa vie.
Mais moi, à côté de lui, dans l’énergie de la création, je ne voyais pas cela. Quand je suis arrivé, le gars était “up”, puis on a été payé pendant un an pour créer de la musique dans un chalet à la campagne, c’était le rêve, quoi.
Le côté sombre, chez lui, je ne le voyais pas vraiment.
Il ne faut pas oublier non plus que l’album “Dehors Novembre” était post-référendaire, l’espoir avait été immense chez les partisans de l’indépendance, pendant toute la soirée, l’indépendance était même en tête, les gars y croyaient dur comme fer, puis la tendance s’est inversée pendant la nuit. D’avoir finalement raté le coche de quelques fractions de pourcent, cela provoqué une immense déprime collective, qui pouvait peut-être masquer une déprime plus individuelle.
Ils l’ont tous pris dans les dents, sérieux ! Tous ces gens qui pensaient avoir enfin “leur pays”, comme Fortin le croyait lui aussi, ils ont pris une fameuse claque dans la figure ! Oui, ses textes étaient sombres, mais à l’époque, il y a eu du monde pour tirer la gueule avec lui !

Claude : Tu as je crois récemment quitté la ville pour te faire un plan “ma cabane au Canada”. Une envie de vivre plus proche de la nature, ou marre de vivre en ville ?

Dédé : En fait, cela fait une douzaine d’année que je vis à la campagne, en Gaspésie, au bord de la mer. Enfin, plutôt au bord du fleuve, mais là où je vis, le Saint-Laurent fait quarante kilomètres de large, l’eau est salée, on a des vagues et des marées, et on y voit même passer des baleines !
J’ai récemment aménagé dans ce chalet, c’est vrai, mais parce que me suis séparé de ma blonde, enfin, d’une autre blonde, pas celle du début.
Avant, j’habitais le village à côté. Tiens, je vais te montrer ma nouvelle petite maison.

(Dédé prend son ordi et tourne sur lui-même pour me fait faire le tour du chalet en “visio” ; je vois passer des champs de neige à travers les vitres).

Dédé : Voilà, j’ai finalement acheté une petite maison en Gaspésie.
Ma maman est décédée juste avant la pandémie, j’avais un peu de cash, et j’ai décidé de rester ici, parce qu’avec mon home studio et l’internet, je peux pratiquement tout faire depuis chez moi.

Claude : Une de mes questions, c’était de savoir si tu comptais un jour rentrer en Belgique, mais d’après ce que je vois, tu as définitivement pris racine ici (rires).

Dédé : Oui c’est ça, je me suis trouvé mon port d’attache. Mais j’habite dans un village où il n’y a pas de commerces, il n’y a rien du tout, en fait. Les maisons à côté sont louées en été, mais en hiver, je ne vois vraiment pas grand monde.

Claude : Tu t’es mis au maraichage, tu fais pousser tes légumes – ces fameuses tomates, qui riment avec “chanteuse automate” dans la chanson de Diane Dufresne ?

Dédé : Je le faisais avant, mais là, j’ai eu beaucoup de travaux à faire dans la maison, et puis toutes les répétitions du show se passaient à Montréal.
D’habitude, j’en fais, des légumes, et puis d’autres affaires qui sont plus agréables (rire de Claude).
Mais là, je n’ai pas eu le temps. Comme une partie de la forêt est à moi, je dois aller tantôt couper du bois. Ma “cabane au Canada”, c’est vraiment moi, tsé !

Claude : A part ton show actuel, qui tourne donc beaucoup, tu es encore le bassiste “officiel” d’autres groupes ?

Dédé : J’ai fait ça pendant longtemps, je faisais du bar, des petits machins, deux ou trois Festivals, quelques trucs. J’ai aussi fait pas mal de choses dans le milieu “reggae”, j’ai même un tourneur en France dans ce créneau-là.
Mais je suis un peu fatigué de ça, de devoir tout le temps m’occuper de tout. Là, je me suis concentré sur mes trucs à moi.
Je travaille mes projets personnels, et en y mettant plus de temps, ça marche.
Je suis entouré d’une fameuse “gang” de musiciens. Des gens qui ont des putains d’oreilles et qui ont envie de bosser avec moi. Pendant vingt ans, j’ai plutôt été dans l’artisanat, un peu comme toi, avec mon kit de son et mes amplis dans mon camion.
Il n’y a que depuis peu que j’ai renoué avec les grosses productions, à vouloir remplir des salles de cinq, six cent personnes.
J’ai aussi sorti un LP l’année passée, que j’ai coproduit – mais en travaillant ici avec un label. On ne vend pratiquement plus de CD’s, au Québec, tout s’achète et se vend en ligne. Je prépare aussi un autre mini LP pour cet hiver.
J’ai un gars qui m’aide pour le mix, le mastering et la mise en marché.
Et comme je n’ai plus de loyer à payer en ville, l’argent rentre sur mon compte en banque sans que je doive même sortir de chez moi.
J’ai ainsi rassemblé beaucoup de matériel musical. Je vais encore tourner deux saisons avec “Dehors Novembre”, et après ça, je ferai LE spectacle que je rêve de faire, en y mettant le temps qu’il faut et m’en donnant moyens. Il y a encore au Québec un gros accent qui est mis sur la chanson francophone et les artistes locaux, dont je fais désormais partie.
Mais je me considère plus comme un artisan que comme quelqu’un qui fait partie du show-business.
Il y a encore ici un vrai marché local de la musique et un vrai réseau “scène”. Il y a encore de la place ici pour du monde qui fait de la chanson. En France et en Belgique, sauf peut-être pour le rap, j’ai le sentiment que chanter en français, c’est devenu un musée ou c’est mort.
Là je vais aller déneiger mon entrée, parce qu’il est tombé 40 cm hier, et puis je vais en forêt me rentrer du bois, parce que crois-moi, l’hiver sera rude.

Et on s’est quitté comme ça, en se donnant des nouvelles de Richard Desjardin, qui habite six mois par an du côté de Toulouse, de mon ami photographe Michel Dompierre, qui habite quelque part de l’autre côté du fleuve, et que je n’ai pas revu depuis vingt ans. Et puis des gigs que Dédé pourrait me trouver, si jamais je passais dans le coin, et si je trouvais un subside pour payer l’avion.
Ca m’a fait rêver. Car ça m’a bien plus, de revoir tomber la neige par les fenêtres d’une maison en bois, comme ça m’avait bien plu, un été, d’apercevoir des oiseaux mouches dans les fleurs des jardins (3), ou de croiser, à vingt mètres de ma guitare, une baleine préhistorique dans le Saint-Laurent sous une falaise de Tadoussac (4). Dans ce pays qui, parce qu’il s’est d’abord construit autour sa langue, reste encore aujourd’hui une terre de chansons.

Propos recueillis par Claude Semal le 14 janvier 2023.

(1) On peut l’écouter ci-dessous.
(2) Rien à voir avec la guerre en Ukraine. La “Poutine” est la forme québécoise de la Frite Mayo, servie ici avec des grains de fromage et une sauce chaude aux oignons. Une pure hérésie pour un Bruxellois, car les frites, noyées dans la sauce chaude, perdent tout leur croquant, en même temps que l’irrésistible contraste chaud / froid des frites mayo.
(3) Savez vous que ces minuscules oiseaux, légers comme des sauterelles,  traversent tout le Golfe du Mexique, genre deux mille kilomètres, pour aller passer l’hiver au chaud au Mexique ?
(4) J’ai déjà été chanter cinq ou six fois au Québec, dont une belle tournée d’une quinzaine de dates avec “Semal Solo”, puis un beau concert à Montréal avec Richard Desjardin. Mais tout ça, c’était au siècle passé ;-).

Un petit CV pour la route ?

André Vanderbiest (AKA Vander)
45, 1ère Avenue
L’Anse-Pleureuse / QCG0E 2E0
Auteur, compositeur, bassiste, chanteur, DJ, réalisateur, producteur…

DISCOGRAPHIE :

  • 1992 – Les Frères Brozeur/ Les Frères Brozeur sortent un disque
    1994 – Les Frères Brozeur/ Les Frères Brozeur chantent Noël
    1995 – Les Frères Brozeur/ Les Frères Brozeur vous font une fleur
    1995 – Brussel Zot Club/ La France, Les Frites
    1998 – Les Colocs/ Dehors Novembre (Co-auteur et compositeur)
    2001 – Les Colocs/ Suite 2116 (Coréalisateur)
    2002 – Vander… et du beau monde (Réalisateur)
    2003 – ReDub Chroniques (Coréalisateur)
    2004 – Mossman meets Vander/ Montréal Dub Sound System (Coréalisateur)
  • 2006- Bass ma Boom Sound System Vol.1 (Coréalisateur)
  • 2011- André Dédé Vander/ EP 6 titres (Coréalisateur)
  • 2012- André Dédé Vander/ Album « French Toast et Peines Perdues » (Coréalisateur)
  • 2018- Bass ma Boom Sound System / “Tassez-vous de d’là”/ 45 tours vinyle et numérique (Réalisateur)
  • Ré-édition vinyle de l’album « Dehors Novembre » (édition 20ème anniversaire)
  • André Dédé Vander / EP 6 titres (Vander une fois au chalet)
  • 2022 André Dédé Vander / Single : On y va

PRIX et DISTINCTIONS

  • 1998- Triple disque d’or: Les Colocs/ Dehors Novembre (album ayant vendu plus de 200 000 copies à ce jour)
  • 1999- Gala de l’ ADISQ/ Félix « Groupe rock de l’année », Les Colocs
  • 1999- Prix de la SOCAN/ catégorie « Chanson populaire », pour la chanson « Tassez-vous de d’là » (André Fortin, Vander, El Hadji Diouf)
  • 2000- Prix de la SOCAN pour « Holà Décadence » (Sébastien Plante, Pascal Dufour, Vander)
  • 2004- Nomination à titre de « Réalisateur de l’année » (avec Borza Ghomeshi, pour l’album Redub Chroniques), aux MIMIS (gala de la musique indépendante)
  • 2010- Prix Jutra, catégorie « meilleure musique de film », pour «  Dédé à travers les brumes » (avec Éloi Painchaud et les Colocs)
  • 2011 – Prix de la SOCAN pour « Y’a pas que »/ meilleure chanson au festival de Petite-Vallée
  • 2012 – Nomination au Canadian Folk Music Awards/ catégorie « French songwriter of the year »
  • 2019 – Artsiste créateur de l’année / Gaspésie (prix du conseil des arts et lettres du Québec

PARCOURS ARTISTIQUE

De 1992 à 1995, en Belgique, Vander fonde Les Frères Brozeur; Vander participe aux trois premiers albums du groupe et à plus de 300 spectacles en Europe et au Québec. Parallèlement, d’autres projets voient le jour: Los Tres Varietos (avec Didier Odieu) et le Brussel Zot Club

En 1996, Vander s’installe à Montréal pour se joindre aux Colocs. il agit à titre de bassiste et auteur-compositeur sur Dehors Novembre, paru en 1998  (plus de 200 000 albums vendus à ce jour). Vander participe notamment à l’écriture de Tassez-vous de d’là et Belzebuth. À la suite du suicide tragique, en 2000, de Dédé Fortin, Vander co-réalise avec Mike Sawatzky un dernier album des Colocs dit posthume, Suite 2116.

De 2000 à 2002, Vander accompagne Stefie Shock .

En 2002 : Réalisation de l’album Vander et du beau monde, un mélange de chanson française, de jazz et de diverses sonorités world. Le groupe se produit notamment au festival Coup de coeur francophone en 2001 et en 2002, ainsi qu’aux FrancoFolies en 2002. Au fil des spectacles, Vander délaisse quelque peu la chanson pour prendre une direction nettement plus dub; Vander et du beau monde devient Vander Dub Expérience, et fait une large place à l’improvisation et aux musiciens invités

En 2003 : coréalisation de l’album ReDub Chroniques, un album collectif  réunissant 11 artistes (Richard Desjardins, Marie-Jo Thério, Jim Corcoran, les sœurs McGarrigle, etc.). La même année, Vander Dub Expérience se produit au Festival International de Jazz de Montréal, et ReDub est présenté au festival Coup de coeur francophone

En 2004 : Vander  réalise (avec le dj Mossman) l’album « Montréal Dub Sound System ». L’album paraît sur le label indépendant Bass ma Boom, nouvellement créé par Vander. Depuis, en plus de collaborer au projet Folk Off de Simon Jodoin, à “99 % Hendrix” avec Francis Granmont (guitariste d’Abbittibbi) et d’accompagner Ghislain Poirier sur scène, Vander propage dub et reggae avec son Bass ma Boom sound system, auquel se greffent d’autres musiciens, chanteurs,et même des écrivains, dans le cadre d’évènements mariant dub et littérature (spectacle “Dub et Litté” au Festival international de littérature en 2005, Salon du livre de Québec en 2006)

En 2006, Vander coréalise un album composé de remixes dub (“De l’eau” de Papet Jali du Massilia Sound System  + Dan Beats  et “To my sister”  de la chanteuse / reggae belge Mika) et de collaborations spéciales (avec Kaly Live Dub et Séba, de “Gatineau”), sortant sous le nom de “Bass ma Boom Sound System vol.1“.

En 2007 : En plus de rouler avec “Bass ma Boom Sound System” et “Dub et Litté”, Vander rejoint Paul Kunigis (musique klesmer/ polonaise) et participe à “L’autre Gala”, un spectacle mis en scène par Franco Dragone, avec Arturo Brachetti

En 2008, Vander et Michel Vézina remontent “Dub et Litté” sous forme d’ateliers / spectacles pour “Cap sur les ports francophones“, les conduisant pendant plus de quatre mois en France, Belgique, Sénégal, Haïti et au Québec

En 2009, Vander prend la basse dans le groupe Mad’moizèle Giraf

En 2010, Vander réalise l’album  Traveling Headcase (Travelling Headcase)

En 2011 : Vander réalise un EP solo (André Dédé Vander)

  • Vander participe au Festival de la chanson de Petite-Vallée et gagne le « prix de la chanson primée (SOCAN) »
  • Déménagement de Montréal à Saint-Maxime-du-Mont-Louis

En 2012 : 

  • Réalisationde l’album « Northshore love story » (Cédric Vienno)
  • Réalisationde l’album « Jaune électrique » du groupe Colectivo
  • Sortie de l’abum « French Toast et Peines Perdues » (Vander)
  • Nomination au Canadian Folk Music Awards(French songwriter of the year)
  • Plus de 30 spectacles dans l’année

En 2013 :

  • Tournée du 20èmeanniversaire des Colocs (Été 2013),
  • Tournée « French toast et peines perdues », en Belgique et en France  (novembre et décembre 2013),
  • Écriture pour l’album de Claude Cormier
  • Naissance du projet « Aïoli à l’érable » (collectif culturel québeco-marseillais)

En 2014 :

  • Tournée Aïoli à l’érable, avec Gari Grèu (Massilia Sound System) enFrance, Belgique, Québec
  • Ouverture du Studio Bass ma Boom (Mont-Louis)
  • Coréalisation de l’album de Claude Cormier (ïles de la Madeleine)
  • Réalisation de l’album « NorthShore love stories »de Cédric Vienno (N.B)
  • Tournée « Docteur Waits & Mister Tom » (musique de Tom Waits)

En 2015 :

  • 2èmetournée Aïoli à l’érable (avec Papet J de Massilia Sound System)
  • Création du « Festival Tout Mélangé », à Mont-Louis
  • Création d’un spectacle « Dub et contes », avec Michel Faubert
  • Écriture du prochain album de Vander …

En 2016 : Vander a 20 ans 

Nouveaux spectacles Live : Vander Dub Expérience (chansons), formule Bass ma Boom Sound System, spectacles littéraires (Slam, lecture et poésie en musique)…

En 2017: Nombreuses tournées et spectacles (plus de 40 prestations, tous projets confondus), partout au Québec et au Nouveau-Brunswick

En 2018: Sortie du 45 tours “Tassez-vous de d’là” par Bass ma Boom Sound System, continuation du Festival Tout Mélangé (4ème édition), des ateliers de création artistique auprès des jeunes de la Gaspésie et du Bas St-Laurent, ainsi que de la conférence « Dehors Novembre »

En 2019 : Plus de 30 dates au Québec, en France et en Belgique, avec différents projets (Vander, Bass ma Boom Sound System, Dub et Litté, conférence « Dehors Novembre ».

En 2021 : Sortie du EP 6 titres : Vander …Une fois au chalet

En 2022 : Sortie du « single » On y va

  • Tournée de 38 dates du Spectacle « Dehors Novembre » (du 21 oct. Au 14 déc.), écrit et mise en scène par Vander (spectacle musical et théâtral sur la création de l’album « Dehors Novembre » des Colocs…

 

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