Elio Di Rupo « outragé » face au PTB : LE RIDICULE M’A TUER

Exécrable dans son argumentation, ridicule dans son attitude, le Ministre-Président Di Rupo, en surjouant la momie outragée face aux questions d’Amandine Pavet (PTB) sur la situation du secteur culturel, est complètement passé à côté de son sujet.

Comment un homme intelligent et expérimenté comme lui peut-il enfiler autant de fadaises en trois minutes, alors que le sort de la culture est sur la table depuis plus d’un an ? Oser dire qu’on va « commencer » à définir ce qu’est un intermittent, quand le sujet est sur la table depuis des années ? Que tout a été fait avec diligence, alors que des intermittent·es du spectacle crèvent la dalle depuis plus de treize mois en attendant une aide urgente de la région wallonne ? Alors qu’ils n’ont pas encore vu le premier centime des quinze millions d’euros qui ont en principe été débloqués à cet effet ?
Et accuser une fois de plus le secteur culturel et ceux qui protestent à ses côtés de porter la responsabilité des hôpitaux qui débordent ? Abject.
Monsieur Elio Di Rupo affirme n’avoir rien déclaré, ni avant, ni après le CODECON.
Puisse-t-il aussi ne rien avoir dit non plus pendant, c’est la meilleure aide qu’il puisse nous apporter.
Quand au représentant d’ECOLO, sa flagornerie finale vaut son pesant de brosse à reluire à la Sauce Champignac : « … et j’encourage le gouvernement à marquer le goal puisque vous avez mené l’action de main de maître ». « De main de maître », c’est le mot que je cherchais. Purée, quelle pantalonade. Voilà un partenaire comme Di Rupo les aime : couché sur le ventre, avec la langue au raz des semelles.
Entre drame et comédie, voici la retranscription de ce vaudeville parlementaire (et merci à Philippe S. de m’avoir mis sur la piste de cette pépite).

QUESTION D’ACTUALITÉ DE MME PAVET À M. DI RUPO, MINISTRE-PRÉSIDENT DU GOUVERNEMENT WALLON, SUR « LE DÉSESPOIR DU SECTEUR DE LA CULTURE SUITE À LA RÉUNION DU COMITÉ DE CONCERTATION »

M. le Président. – L’ordre du jour appelle les questions d’actualité à M. Di Rupo, Ministre-Président du Gouvernement wallon de :
– M. Disabato, sur « l’aide wallonne accordée au secteur culturel et les conditions de sa mise en œuvre » ;
– Mme Pavet, sur « le désespoir du secteur de la culture suite à la réunion du Comité de concertation ». La parole est à M. Disabato pour poser sa question.

M. Disabato (Ecolo). – Monsieur le Ministre- Président, cela tombe bien, cela fait vraiment le lien avec la question de mon excellente collègue juste avant moi puisque, effectivement, comme on le sait, et je pense que tous ici au sein de ce Parlement, nous en sommes conscients, même si les chiffres ne sont pas toujours évidents, il faut trouver des solutions. Le secteur culturel est aujourd’hui en demande de perspectives et il a une grosse difficulté à vivre.
Au-delà du futur, et je rejoins les propos tenus précédemment sur le fait qu’il faut pouvoir, en tout cas, donner des perspectives et retrouver un semblant de vie, se pose la question de l’actuel, du présent. Actuellement, il y a encore toute une série de gens qui sont en grande difficulté dans le secteur culturel, je pense notamment à la question des intermittents qui ne sont ni employés ni indépendants et qui travaillent au jour le jour, un peu comme des saisonniers. Des gens qui travaillent, par exemple, dans le cadre des festivals, des événements culturels, divers événements et qui n’ont pas un contrat de travail en tant que tel et donc qui, malheureusement, passent parfois à travers les mailles du filet parce qu’ils n’ont pas ce contrat fixe et qu’ils ne rentrent pas dans le cadre des aides qui sont actuellement existantes.
Récemment, le Gouvernement a pris une décision, que l’on a tous saluée ici au sein de ce Parlement, de libérer 15 millions d’euros. C’est quelque chose que l’on attendait et, contrairement à ceux qui prônent la facilité, on a fait un travail relativement conséquent pour trouver un chemin à travers les différentes compétences, que ce soit en termes d’emploi, d’économie et d’action sociale, parce que nous n’avons pas la compétence culturelle en tant que telle.
M. le Ministre Henry évoquait justement hier à la radio le fait que l’on avait libéré ces 15 millions d’euros et que l’on avait décidé de passer par les CPAS. Je voulais tout d’abord avoir la confirmation de cela sur le mécanisme et sur le dispositif qui est prévu. Quand sera- t-il disponible ? Puisque, là, je pense qu’il y a un besoin assez urgent. Comment les personnes pourront-elles bénéficier de cela ?
Je voudrais aussi insister particulièrement sur une dimension : le soutien aux CPAS, qui ont déjà une lourde charge actuellement. Récemment, je vous ai déjà interpellé sur le sujet, mais ils doivent pouvoir disposer de moyens pour traiter ce genre de dossiers de manière générale. Je vous remercie.

M. le Président. – La parole est à Mme Pavet pour poser sa question.

Mme Pavet (PTB). – Monsieur le Ministre- Président, vendredi dernier, il devait y avoir un premier CODECO sur la culture. Cela s’est transformé en un CODECO contre la culture. La colère est vraiment énorme et légitime.
Le secteur culturel avait pourtant une demande précise et mesurée : il demandait 200 personnes en extérieur et 100 personnes en intérieur, selon les protocoles existants, et ce, à partir du mois de mai.
Avant le CODECO, la majorité des partis était d’accord avec cette proposition de manière totalement ouverte. Après le CODECO, on apprend que les décisions qui sont prises sont totalement inverses et ce qui est décidé va à l’encontre de ce qui avait été promis. Ce double jeu est totalement inadmissible.
La presse nous confirmait hier que vous, Monsieur Di Rupo, aviez bloqué les perspectives de réouverture pour la culture lors de ce CODECO. Ma première question sera claire : comment justifiez-vous ce blocage malgré les promesses qui ont été faites, la situation dramatique des travailleurs et travailleuses de la culture qui sont en lutte et en souffrance depuis un an, malgré le public qui perd patience légitimement et, enfin, malgré l’avis de nombreux experts qui étaient pourtant favorables à une réouverture ? Que leur répondez-vous ?
J’attends une réponse. Je pense qu’ils attendent une réponse, non pas sur les chiffres de l’épidémie que l’on connaît, mais plutôt sur les choix politiques qui ont été faits pendant ce CODECO.
D’autre part, il serait temps d’indemniser ceux qui ont été empêchés de travailler pendant plus d’un an. On sait que la Wallonie est l’un des pires élèves en la matière. En effet, vous aviez promis 15 millions d’euros pour les intermittents. Ils n’en ont toujours pas vu la couleur. On n’a même pas vu une ombre de cette aide de 15 millions d’euros.
On a appris à la radio hier, enfin, que ce sera via les CPAS que ce fonds va être distribué. Là, on a reçu de nombreuses réponses très négatives, parce que les CPAS sont inquiets. D’abord, on se retrouve face à des CPAS qui ne sont pas au courant de cette mesure. Comme cela a déjà été dit, pour leurs missions habituelles, ils sont déjà en manque cruel de moyens et notamment durant cette crise. Le secteur culturel, lui aussi, est inquiet par rapport à cette proposition.
J’aurais aimé vous entendre. Pourquoi les CPAS ne sont-ils pas au courant de votre décision ? Quels sont les moyens débloqués pour permettre aux CPAS de réellement opérationnaliser cette proposition? Enfin, qui pourra toucher quoi et dans combien de temps ? Je vous remercie.

M. le Président. – La parole est à M. le Ministre- Président.

M. Di Rupo, Ministre-Président du Gouvernement wallon. – Monsieur le Président, je ne suis pas habitué à être agressé. D’une nature longuement éprouvée, j’ai du respect pour les parlementaires, mais je voudrais que les parlementaires – dont vous, Madame – aient du respect pour les ministres. Je trouve que votre manière de vous exprimer est totalement injustifiée, injustifiable dans une enceinte comme celle-ci. Bien entendu, vous êtes filmée, vous repasserez cela dans les réseaux sociaux et vous vous faites valoir à bon compte.

(Applaudissements)

Je vais vous dire le fin fond de ma pensée. Au Comité de concertation, tous les membres – tous les membres – ont la volonté de libérer non seulement le monde de la culture, le monde de l’évènement et le monde de l’HORECA le plus rapidement possible.
Je vous rappelle – et je trouve d’ailleurs scandaleux que vous n’en preniez pas note et que vous n’en teniez pas compte – que nous sommes dans une situation sanitaire extrêmement grave. Je ne vous souhaite pas d’attraper la COVID et de vous retrouver dans les unités de soins intensifs. Parfois, votre propos est d’une irresponsabilité absolument incroyable.
Pour ce qui concerne les intermittents, mon collègue, M. Henry, qui est à mes côtés, l’a reconfirmé : le Gouvernement a dégagé 15 millions d’euros, mais la Région n’est pas compétente pour la culture. Il ne serait pas anormal que vous puissiez également demander à la ministre de la Culture à la Fédération Wallonie- Bruxelles, dont vous êtes membre du Parlement, ce qu’il en est et comment aider.
Le Gouvernement dans son ensemble a beaucoup travaillé, notamment M. Borsus et Mme Morreale. Il est vrai que nous sommes compétents pour les industries créatives, dont bien sûr les industrielles culturelles, pour l’emploi et également pour l’action sociale. Nous avons décidé de libérer 15millions d’euros pour les intermittents.
Le travail de mise en œuvre prend un peu de temps pour trois raisons.
Premièrement, il n’est pas facile de définir qui sont les intermittents légalement. D’ailleurs, on attend encore une explication de l’ONEM à cet égard.
Deuxièmement, on doit trouver les voies légales pour nous permettre de mettre en œuvre sur le terrain in fine. Cette voie légale a été de faire appel aux CPAS. Cela n’a rien d’insupportable, cela n’a rien de misérable. C’est une manière de permettre à de l’argent régional d’aller dans un secteur communautaire. On le fait dans la légalité.
Troisièmement, il faut évaluer le montant de l’aide individuelle. Pour les intermittents, le Gouvernement devrait pouvoir décider dans le mois qui vient. Cela nous permettrait d’avancer. Tout le monde y met du sien, mais vous voyez les difficultés que nous rencontrons.
Par ailleurs, les ASBL du secteur culturel ont pu bénéficier d’une aide financière de 2 250 à 9 000 euros.
Enfin, à travers une initiative sur le rayonnement de la Wallonie, qui relève d’ailleurs plus spécifiquement de mes attributions ministérielles, un appel à projets innovants et créatifs sera lancé aux alentours du 15 mai. On y a réservé 3 millions d’euros.
D’un côté 15 millions d’euros plus 3 millions d’euros, ce qui fait 18 millions d’euros plus encore les aides aux ASBL culturelles. Bien entendu, on peut faire mieux, mais peut-être que nous pourrions être soutenus également par d’autres institutions dans notre pays fédéral.

M. le Président. – La parole est à M. Disabato.

M. Disabato (Ecolo). – Je remercie M. le Ministre- Président, que j’ai senti un peu agacé, à tout le moins, et j’ai l’impression d’avoir été la victime collatérale, d’une certaine manière, de l’agacement de l’autre propos qui a été porté. Il me semble n’avoir jamais dit que les choses étaient simples. Je n’ai jamais fait dans la caricature. J’ai indiqué qu’il fallait, au-delà des déclarations – c’est facile, tout le monde peut dire : « Il suffit de, il n’y a qu’à » –, trouver un chemin. C’est à chaque fois ce que j’ai dit et répété. Je sais que ce n’est pas un rôle facile que le Gouvernement joue puisqu’il doit trouver des solutions qui, juridiquement, tiennent la route et qui, politiquement, tiennent compte des différents paramètres. Vous avez évoqué les trois difficultés à ce stade.
Par rapport à la culture, je suis d’accord avec vous. J’avais proposé une concertation entre le monde de la culture, le ministère de l’Emploi au niveau fédéral et le Gouvernement wallon afin que chacun y mette un peu du sien et que l’on puisse trouver des solutions par rapport à ce secteur qui est en vraie difficulté. Cela, nous le partageons tous. À un certain moment, il est nécessaire de pouvoir obtenir des choses. On l’a fait, et vous l’avez fait à travers le Gouvernement. Je vous remercie à ce niveau.
Ici, il reste encore un peu de travail. J’espère que cela ira le plus vite possible parce que de nombreuses personnes ont, aujourd’hui, une vraie difficulté et ce n’est pas une difficulté de partir en vacances, de se payer un cinéma – de toute façon, les cinémas sont fermés –, mais c’est de pouvoir remplir son frigo. À cet égard, le Gouvernement a montré, selon moi, une attention particulière et je l’encourage à marquer le goal puisque vous avez mené l’action de main de maître.

M. le Président. – La parole est à Mme Pavet.

Mme Pavet (PTB). – Je vous remercie tous. Pour moi, ce qui est irrespectueux, ce ne sont pas les questions que je pose, mais bien les promesses faites à l’entrée du CODECO et qui ne sont pas tenues à la sortie. C’est le fait que le Gouvernement wallon pense apparemment que les travailleurs et travailleuses de la culture peuvent se nourrir de promesses, ce qui n’est pas le cas.
Ce que vous pensez et ce que l’on remarque par rapport à la réouverture…

M. Di Rupo, Ministre-Président du Gouvernement wallon. – Monsieur le Président, doit-on supporter des mensonges au nom de la liberté d’expression des parlementaires ?

Mme Pavet (PTB). – Oui oui et vous devez me laisser terminer, Monsieur le Ministre-Président.

M. Di Rupo, Ministre-Président du Gouvernement wallon. – Doit-on supporter des mensonges de cette nature ? Je voudrais bien que l’on prenne note et qu’on puisse rappeler à la Conférence des Présidents qu’il y a quand même un minimum de tenue dans un Parlement, surtout si celui-ci veut rayonner, pour que l’on n’assène pas ici des mensonges et des accusations qui sont totalement inexacts.

(Réaction d’un intervenant)

Ce sera le Parlement, Monsieur. Cependant, le Parlement a une certaine dignité et, pour le moment, avec les propos que vous tenez, vous altérez cette dignité et ce n’est pas acceptable en démocratie, vous, qui vous gargarisez de démocratie.

M. Mugemangango (PTB). – Monsieur Di Rupo, c’est votre opinion. Nous venons avec des faits. Soit, vous avez des réponses, soit vous n’avez pas de réponse.

M. le Président. – Monsieur Mugemangango, vous n’avez pas la parole. Je rappelle à tout le monde qu’après la réplique le Gouvernement peut encore demander une intervention complémentaire. La parole est à Mme Pavet.

Mme Pavet (PTB). – Avant de prendre la parole, et j’espère que l’on va remettre mon compteur s’il vous plaît, je tiens vraiment à dire que cela devient une habitude de m’interrompre et je trouve cela scandaleux.

M.lePrésident. – Je vous interromps. Depuis le début, personne n’a respecté son temps de parole. M’avez-vous entendu brider qui que ce soit ? Alors, si votre groupe a décidé de mettre mon autorité en cause, qu’il le fasse, mais c’est inacceptable pour moi. Je tiens à vous le dire. J’utilise mon rôle en toute impartialité et je protège l’opposition chaque fois qu’il est nécessaire de le faire. La parole est à Mme Pavet.

MmePavet (PTB). – Je m’adresse au ministre- président, cela devient une habitude de m’interrompre et j’estime avoir le droit de réclamer mes deux minutes de temps de parole que je commence à l’instant puisqu’on m’a interrompu.
Ce qui est irrespectueux, c’est de se retrouver avec la majorité des partis qui a clairement dit dans toute la presse – vous pouvez aller le voir, c’est un fait – qu’ils étaient pour la demande du secteur de déconfiner de manière cadrée à partir du mois de mai avec 200 personnes en extérieur, 100 personnes à l’intérieur.
Or, une tout autre décision a été prise.
On nous a parlé d’indemnités. Ici, 15millions d’euros ont été promis et ces indemnités tardent à arriver plus d’un an après le début de la crise.
Certes, il faut tenir compte des chiffres de la pandémie, mais c’est pareil pour tous les secteurs et, dans ce cas-ci, nous pointons la différence de traitement entre les secteurs. La culture est encore et toujours fermée. Des choix de société sont faits et il paraît de plus en plus clair que ces choix de société sont opposés aux besoins des gens.
Les gouvernements font passer le profit avant les gens et cela n’a jamais été aussi clair, je vais vous donner deux exemples : 40 % des infections se font au sein des entreprises et le CODECO ne s’en inquiète pas plus que cela. Par contre, les lieux culturels sont toujours fermés. Vous avez débloqué rapidement des lignes de crédits pour les grandes entreprises en Région wallonne. Par contre, il a fallu attendre énormément – et les aides ne sont toujours pas là – pour les intermittents du secteur culturel. La colère du monde culturel face à cette situation…

M. le Président. – Je vous demande de terminer puisque vous avez eu plus d’une minute supplémentaire.

Mme Pavet (PTB). – La colère du monde culturel est bien là. Elle s’exprimera le 1er mai aux côtés de tous les autres travailleurs et nous serons bien entendu à leurs côtés.

M. le Président. – La parole est à M. le Ministre- Président Di Rupo.

M. Di Rupo, Ministre-Président du Gouvernement wallon. – J’utilise ce que le règlement me permet de faire. Je voudrais attirer, une fois encore, l’attention de nos collègues parlementaires sur un mensonge additionnel et je voudrais bien que les déclarations de madame soient intégralement dactylographiées et que l’on puisse la relire.
Elle a dit : « Les ministres, en entrant et en sortant, ne disent pas la même chose ». Moi, je n’ai rien dit en entrant et je n’ai rien dit en sortant.
Deuxièmement, elle dit : « Les partis ». Madame, les partis ne sont pas membres du Comité de concertation.
Comme ce que vous êtes en train de faire est de la propagande, c’est simplement pour vous montrer sympathique au monde de la culture, mais vous n’avez pas apporté un euro. Vous faites semblant.
Je le répéterai jusqu’à la fin de la législature, quand on vous a donné l’occasion d’assumer la responsabilité, que vous auriez pu prendre peut-être le département de la culture, vous avez fui. En réalité, vous trompez tout le monde, les travailleurs, dont les travailleurs du monde de la culture.

(Applaudissements)

M. le Président. – Notre règlement prévoit que le dernier mot revient aux parlementaires. Je me tourne vers M. Disabato pour savoir s’il souhaite prendre la parole. Non. La parole est à Mme Pavet.

Mme Pavet (PTB). – Je vais un peu revenir vraiment sur des faits. On a, par exemple, été ici traités d’irresponsables. Je tiens à dire que ce qui est irresponsable, vous traitez de la même manière toutes celles et tous ceux qui étaient pour une réouverture progressive de la culture, à la fois les travailleurs de la culture, le public, mais aussi des experts scientifiques et aussi des membres effectivement de vos majorités et de vos gouvernements, puisqu’à l’entrée du CODECO, je continue à le maintenir : une majorité de ceux qui étaient censés se retrouver autour de la table du CODECO avait signé et avait certifié qu’ils étaient pour une réouverture progressive en mai, tel que le secteur culturel le demandait. C’est un fait, c’est dans tous les journaux. Je ne peux que terminer là-dessus.

1 Commentaire
  • Dominique DL
    Publié à 11:46h, 10 mai

    N’est-il pas temps qu’Elio Di Rupo prenne la retraite; il est né en 1951 mais sans doute est-il addict au pouvoir….

    Extrait : ” Le pouvoir est une drogue. Ceci n’est pas une métaphore, mais une constatation médicale. Le pouvoir entraîne accoutumance et dépendance, comme l’héroïne, comme la cocaïne. Le pouvoir, réalité sociale, modifie la réalité biologique, hormonale et neuronale des personnes qui en ont.
    Une personne dépendante a sans cesse besoin de ce dont elle dépend. Peu à peu, la quantité ou l’intensité de ce dont elle dépend doit augmenter pour retrouver le même plaisir. Il faut donc de plus en plus de pouvoir à la personne qui dépend du plaisir procuré par le pouvoir.
    La victoire déclenche la même accoutumance que le pouvoir. Gagner déclenche de puissantes décharges de testostérone et de dopamine. Les conséquences politiques sont claires : écraser autrui procure du plaisir, un plaisir addictif.
    « L’un des plus grands dangers menaçant le monde vient de ce jaillissement de testostérone dans le sang d’un dirigeant à haut besoin de pouvoir lorsqu’il gagne. Ce jaillissement hormonal est enivrant. Comme l’alpiniste qui cherche la satisfaction du pic suivant, plus dangereux, le politicien dépendant du pouvoir trouve difficile de se satisfaire du train-train de la politique quotidienne : il se languit du flash chimique que la victoire déclenche en lui. Hélas, comme tous les flashes de ce type, il faut que le stimulus suivant soit plus puissant, pour obtenir un effet égal » (p. 128).”
    https://www.monde-libertaire.fr/?page=archives&numarchive=15976

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