01 mai 2021
Still Standing sur le pont et dans la soute : EN GUISE D’OUVERTURE (+ vidéo de la police au Monty)
Ce 30 avril, la police est intervenue au Monty pour interrompre une représentation aux normes sanitaires. Triste pays que celui où l’on verbalise des spectateurs. Vous le sentez monter, le fumet de la démocrature ?
Intervention d’Alain Moreau, directeur du Tof Théâtre : ” Quand on pense que vous êtes peut-être tous arrivés par le même bus, 30 personnes dans 45 m2 maximum, si c’est un bus à soufflet…” , a expliqué Alain Moreau sur la scène pendant que la police procédait aux contrôles. “Quand on pense que vous pouvez prendre l’avion, aller faire vos courses chez Cora ou chez Ikéa…“. Et de continuer: ” Quand on pense que le droit à la culture est inscrit dans la déclaration des Droits de l’Homme et le principe de non-discrimination dans notre constitution. Quand on pense qu’aucun cluster n’a jamais été constaté dans une salle de spectacle durant la timide réouverture de l’été. Devons-nous organiser les funérailles des arts vivants pour que cinquante d’entre vous puissent entrer dans une salle de spectacle ? Êtes-vous venus pour enterrer la culture ? “ (propos recueillis par La Libre Belgique) . GIGATOF, BRAVO ALAIN !
Sortir de l’urgence, réinventer l’avenir. Ce samedi 1er mai, StillStanding lancera son rendez-vous public quotidien aux Halles de Schaerbeek. L’occasion d’aborder des questions de fond totalement délaissées ces 13 derniers mois, mais aussi de refaire culture en public comme 125 lieux et organisations vont le faire pendant 9 jours : sans plus attendre une autorisation qui ne vient jamais, mais dans le respect des protocoles sanitaires.
Dès 18h, entre des retours sur ces actions d’ouvertures qui auront été nombreuses à travers le pays ce 1er mai, nous aurons les éclairages de Marie Messiaen (juge au Tribunal du travail du Hainaut, présidente l’Association syndicale des magistrats), Jean-François Neven (ancien juge à la Cour du travail de Bruxelles, professeur de droit public à l’UCL), Astrid Akay (La Monnaie Occupée), Felipe Van Keirsblick (Faire Front), Mathieu Verhaegen (CGSP), etc. Avec aussi les notes et les mots de Laurent Blondiau (trompette), Michel Massot (trombone), Claude Semal (chant), Didier Laloy (accordéon), Pascal Chardome (guitare), Sarah Defrise (chant), Stephane Ginsburgh (piano), Nadjad (slam), et encore la présence du chanteur HK venu soutenir ce mouvement de déconfinement culturel (et qui, par la même occasion, fera étape plus tôt dans l’après-midi à la tribune de Bezet La Monnaie occupée).➔ Inscrivez-vous sur cet événement, le programme y sera divulgué au fil des jours: https://www.facebook.com/events/796893807931370/
Jour J. Aujourd’hui n’est pas tout-à-fait un jour comme les autres. Aujourd’hui, après 6 mois de mise au placard, des salles et des activités en plein air vont accueillir du public. Elles vont ainsi lancer une programmation de 9 jours à laquelle participent 125 lieux et organisations à travers la Wallonie et Bruxelles. Sous le regard de médias espagnols, français, allemands, américains (!), cette action exprime notre refus d’une société qui se base uniquement sur le travail et la consommation marchande et qui bannit la culture et le lien social. Outre le plaisir que ces actions vont procurer, celui de retrouver le partage collectif des sens, des idées et des émotions, n’oublions pas qu’il s’agit d’un acte politique. Organisateurs comme participants s’exposent à un risque d’amende. Nous espérons bien sûr que ce ne sera pas le cas. Mais si des procureurs, des bourgmestres ou des policiers venaient à mettre ces menaces à exécution, nous appelons à ne pas nous laisser intimider et à aller sereinement au bout de notre démarche. Nous avons de nombreux arguments pour considérer que de telles amendes sont contraires au droit et qu’elles seraient jugées illégales devant un tribunal. Nous les contesterons donc collectivement avec l’aide d’avocat·e·s. Nous sommes solidaires du personnel soignant et de toutes les personnes et catégories de la population frappées par l’épidémie. Nous sommes conscients de la présence du virus. Nous recevrons le public dans le respect des protocoles sanitaires qui ont fait leur preuve l’année dernière. Nous savons faire la différence entre de nécessaires précautions sanitaires (à appliquer solidairement dans toute la société, pas seulement dans le champ culturel !) et des choix idéologiques discriminatoires.
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