DES CATHÉDRALES ENTRÉE PAYANTE ? par Bernard Hennebert

Pour écouter l’article de Bernard lu par Jean-Marie Chazeau, cliquez sur le lien ci-dessous :

À l’avenir, faudra-t-il payer 40 euros pour entrer dans une cathédrale en France ?
En Belgique, celle de St Bavon à Gand vous demande actuellement 16 euros pour admirer dans de bonnes conditions une seule œuvre, « L’Agneau Mystique » des frères Van Eyck.

Au moment où Notre-Dame de Paris retrouve vie auprès du public, ces 7 et 8 décembre 2024, et que celui-ci va pouvoir y accéder gratuitement grâce à l’obstination de la Conférence des évêques de France, voici un état des lieux en France, en Belgique et ailleurs en Europe, sur les diverses façons de faire payer, ou pas, les visiteurs de nos églises, cathédrales ou basiliques qui abritent des trésors culturels.

Contre une « marchandisation croissante »

Notre-Dame après l’incendie

Dans Le Monde du 18 novembre 2017, Florence Evin annonçait que la ministre de la culture Françoise Nyssen avait promis 362 millions de l’État pour le patrimoine grâce à quinze mesures « pour sauvegarder monuments et sites plus modestes ». Mais elle n’a pas retenu l’option proposée par Stéphane Bern, et qui avait fait polémique : faire payer l’entrée dans les cathédrales. Le ministère rappelle que la loi de 1905 impose en effet l’accès gratuit aux lieux de cultes.

L’incendie de Notre-Dame de Paris a aujourd’hui cinq ans. Après de lourds travaux, sa réouverture est prévue pour les 7 et 8 décembre 2024.
Dans un entretien au Figaro, le 23 octobre 2024, la ministre de la culture Rachida Dati (exclue des Républicains dès sa nomination) a remis cette mesure sur l’établi en proposant de faire payer 5 euros l’entrée pour financer l’entretien du patrimoine religieux français. Cette participation obligatoire du public aurait pu rapporter 75 millions d’euros par an.

Dès le lendemain, le diocèse réagit dans un communiqué repris par l’AFP. Il rappelle le principe de « gratuité du droit d’entrée dans les églises et les cathédrales » défendu par l’Église catholique en France: « Cette gratuité se justifie, notamment, par la mission de l’Église d’accueillir de façon inconditionnelle et donc nécessairement gratuite tout homme et toute femme. À Notre-Dame, pèlerins et visiteurs n’ont jamais été distingués : les offices sont célébrés pendant les visites, et les visites se poursuivent durant les offices. Toute séparation matérielle priverait pèlerins et visiteurs de la communion entre tous qui est l’essence même du lieu ».

Pour tenter de contrer cette fin de non-recevoir, la ministre reprêche en personne sa proposition lors de la clôture des États Généraux du Patrimoine Religieux, le 18 novembre 2024. Sans absolution ! En effet, Éric de Moulins-Beaufort, archevêque de Reims et président de la Conférence des évêques de France, lui rappelle que, depuis la loi de séparation des Églises et de l’État, les lieux de culte doivent être affectés « exclusivement et intégralement » au culte, et que « leur accès est gratuit». Il estime que rendre payante l’entrée de Notre-Dame trahirait sa «vocation originelle». Enfin, il émet ce souhait : «Que nos églises et nos cathédrales soient préservées de la marchandisation croissante que l’on constate dans les lieux de culture».
Pour éviter que ces lieux, avant tout destinés aux offices et au recueillement, ne tombent dans la surenchère économique inaugurée par Disneyland une quinzaine de jours avant la réouverture de Notre Dame de Paris : la « tarification dynamique » (prix variable en fonction du moment et de la demande).

Touristes et Fidèles

Demain, 30 euros la visite ?

Stéphane Bern ou Rachida Dati ne sont pas les seuls à vouloir faire évoluer la loi de 1905. Michel Guerrin, rédacteur en chef au Monde, publie le 15 novembre 2024 une chronique qu’on peut résumer ainsi : « Bien sûr qu’il faut faire payer l’accès à la cathédrale Notre-Dame, et pas 5, mais 20 ou 30 euros » !
Il préconise cette tarification dans les 87 cathédrales de France afin de pouvoir entretenir les « trois quarts des 42.000 églises qui se trouvent dans des communes de moins de 3.000 habitants ». Il précise encore : « Ne pas agir signifie croire aux miracles (…) Nos finances publiques sont dans un état calamiteux et la sauvegarde du patrimoine est un puit sans fond ».
Pour lui, Notre Dame de Paris n’est plus vraiment un lieu de prière car « elle aimante mille fois plus de touristes mondialisés que de fidèles ».
Il y estime à l’avenir une fréquentation quotidienne de 40.000 personnes qui réserveront un créneau horaire sur une plateforme. Cette « pratique » se banalise effectivement depuis la pandémie du Covid, tant avec des entrées gratuites que payantes – notamment pour mieux réguler les foules.

Mais vingt à trente euros, n’est-ce pas excessif ? Michel Guerrin ne le pense pas. Pour lui:« Plus le visiteur vient de loin, plus il accepte sans rechigner de payer le prix fort devant un site exceptionnel où il ne reviendra jamais. L’urgence écologique justifie aussi une surtaxe : 95 % des touristes se concentrent sur moins de 5 % des sites de la ¬planète et fragilisent les monuments élus ».
Pareil positionnement, s’il se concrétisait, ne mènera-t-il pas à désacraliser Notre-Dame et bien d’autres cathédrales?
Ne vaut-il pas mieux pour la République de taxer davantage les plus riches et certaines multinationales qui affectionnent les paradis fiscaux ? Cette éventualité n’est pas abordée par le collaborateur du Monde.

Quelques nuances

Cette chronique de Michel Guerrin est longue et pourtant elle manque de nuances. Elle reprend l’argumentaire d’autres protagonistes du « payant » qui revendiquent un ticket d’entrée dans diverses cathédrales, mais ne disant rien sur la somme à débourser pour visiter « le trésor » qu’elle contient généralement – comme c’est déjà souvent le cas aujourd’hui. En payant une entrée « générale », l’autre sera-t-elle supprimée?

Autre manquement majeur : on ne signale pas qu’une entrée tarifée pourrait s’accompagner de la création d’une journée mensuelle de « gratuité pour tous ».
Cette façon de faire respecterait d’avantage les moins nantis car l’accès leur serait ouvert douze jours par an. Et cela, sans devoir montrer un document écrit prouvant leur situation (à l’inverse des diverses réductions parfois proposées).

C’est ce qui s’est passé dans une dizaine des musées fédéraux belges. Le 28 janvier 1997, le ministre Yvan Ylieff (PS) mettait fin à la gratuité quotidienne des visites des fonds permanents.
Mais en « compensation », il créait une « journée mensuelle de gratuité pour tous » – lancée le 3 septembre 1997.
En France, ce serait une option constructive de s’aligner sur la gratuité déjà acquise le premier dimanche du mois dans la plupart des musées et lieux patrimoniaux subventionnés. Une initiative qui avait été lancée en France en 1996 par le ministre de la culture Philippe Douste-Blazy.

Un “tronc” électronique

Si la messe dominicale complique le choix du dimanche, pourquoi ne pas opter pour le samedi?
Le musée de l’Abbaye des Dunes à Coxyde, sur la côte belge, est gratuit chaque premier samedi du mois.
Le même jour est choisi par le Musée d’Art Moderne du Havre.
À Lausanne, c’est également le premier samedi du mois qu’une quinzaine d’institutions sont gratuites, dont le célèbre musée d’Art Brut.
Quant à Paris, la Bourse de Commerce avec la collection Pinault y pratique la nocturne gratuite le premier samedi du mois de 17H00 à 21H00.
Comme quoi, le samedi ne semble pas un trop mauvais choix.

Enfin, dans les débats entre les « pour » et les « contre », on ne parle pas des « troncs » – une source de financement qu’il conviendrait peut-être de revitaliser, de rajeunir et de mieux mettre en évidence.
À l’ancienne, pour continuer à accueillir pièces et billets. Mais aussi par paiement électronique.
Pareilles nouvelles tirelires au « Mu.ZEE », le musée des Beaux-Arts d’Ostende, vous permettent ainsi de verser 2, 5 ou 10 euros. Une partie significative du public participe activement à ce type de financement.
Depuis le 27 janvier 2022, le musée d’Art et d’Histoire de Genève a mis fin à sa tarification habituelle pour inviter le public à faire un don lorsqu’il va quitter l’institution. Il appelle ce moyen de recueillir de l’argent « Paie ce qu’il te plaît! » (1)

Allumer le feu sacré !

Dans le cas de Notre Dame de Paris, c’est la cathédrale elle-même qui est considérée comme un chef d’œuvre à part entière. C’est donc la découverte de celle-ci dans son entièreté qui risque d’être soumise à un droit d’accès.
Dans d’autres pays, c’est déjà le cas : la cathédrale St Paul à Londres, la Sagrada Famila à Barcelone, la cathédrale de Milan, etc. Par contre, l’accès est gratuit dans la cathédrale St Michel à Bruxelles.
En Belgique, l’entrée libre reste d’ailleurs souvent la norme dans les lieux de culte, ce qui permet d’en admirer l’architecture, les vitraux, les sculptures, les éventuels tableaux, la chaire de vérité, les stalles, etc.
Ceci n’exclut pas le paiement d’un droit d’entrée pour visiter ce que l’on nomme généralement « le Trésor » : un tableau ou une pièce particulièrement admirable. Ainsi, la découverte du « Trésor » de la cathédrale de Tournai revient à 4 euros.
Dans la basilique du Saint Sang à Bruges, se visite gratuitement la chapelle dite du Saint-Sang. Cependant une partie de cette dernière dénommée « Musée du Saint Sang » se parcourt pour un coût de 5 euros.
Ces découvertes complémentaires restent toutefois facultatives pour le public.

En Italie, une astuce a été mise en place dans de nombreuses institutions religieuses : pour admirer des œuvres placées dans des lieux sombres ou assombris (parfois volontairement?), le visiteur doit nourrir de ses pièces un tronc qui allume automatiquement l’éclairage pendant quelques instants. Il s’agit là, bien entendu, d’une mesure prise pour économiser l’énergie… mais qui permet aussi d’économiser du personnel.

L’exemple de Liège

En Belgique, les églises sont gérées par des fabriques d’églises, elles-mêmes financées par les communes. Et les cathédrales, par les provinces. Les recettes des fabriques ont tendance à baisser car les communes sont plus regardantes et les paroissiens, moins nombreux, moins motivés à donner ou à léguer. Il ne faut pas oublier que les risques de vol ou de vandalisme rendent nécessaire la présence de personnel – alors que les bénévoles ne sont pas pléthoriques.

À Liège, le visiteur ne paie pas pour voir la collégiale Saint-Barthélémy, mais uniquement pour contempler ses fonts baptismaux – une œuvre de l’époque romane considérée comme l’une des sept merveilles de Belgique. Dans le bâtiment, il n’a pas été possible d’établir un accès distinct pour admirer ceux-ci.
Chaque jour, plusieurs visites guidées « par une équipe experte et enthousiaste » sont prévues. Le tarif affiche 3 euros.
Voici un premier témoignage: « Le bénévole qui fait visiter ne ménage pas ses explications. Toutefois, il est toujours possible de lui demander d’accéder librement aux lieux de prière. On peut aussi participer à des visites organisées par l’office du tourisme de la ville (environ une fois par mois). Ces dispositions ont été prises pour éviter l’afflux de touristes et les visites intempestives dans ce qui reste un lieu de culte.
Les horaires sont clairement indiqués à l’extérieur de l’église, mais pas le prix. Pour la resquille, on peut apercevoir les fonts, pour autant que l’église soit éclairée, lorsque les visites sont terminées, depuis une rue latérale grâce à une fenêtre que, seuls, quelques initiés connaissent ».

Et un deuxième : « Autrefois, c’était gratuit. Un jour, ce ne le fut plus. Comme je faisais visiter ma ville à une Liégeoise native qui n’en avait jamais eu l’envie ou l’idée, j’ai pu obtenir de rentrer dans la collégiale, avec ma copine, après moultes palabres, à la condition expresse, sur la promesse absolue, sur mon honneur et devant Dieu, de ne pas tourner la tête, de ne jeter aucun regard sur le baptistère. Cette anecdote est absolument véridique. Absurde, certes, belge sans doute ? Mais vraie ».

à Gand

Le site « Daardaar » sélectionne des articles parus dans la presse néerlandophone et en propose une traduction pour le public francophone. Le 29 avril 2021, il en publie une produite par la Faculté de traduction de l’UMons pour une enquête de Jonas Roelen intitulée « L’Agneau Mystique, un chef-d’œuvre hors de prix (pour les personnes précarisés) ».

Gand : Autrefois, On pouvait admirer gratuitement « L’Agneau Mystique » des frères Van Eyck… Une peinture de Pierre François De Noter (1779-1842) exposée au Musée des Beaux-Arts d’Anvers.

L’enclos dans la cathédrale St Bavon de Gand où le public peut admirer l’œuvre des frères Van Eyck a été réaménagé avec beaucoup de moyens, d’où une évolution géante de la tarification : de 4 euros, on est monté en 2021 à 15 euros pour contempler ce seul tableau (16 euros en 2024).
Cependant, une réduction (minime) est possible ! « Pour les personnes qui ne veulent pas profiter de la réalité augmentée dans la crypte, d’autres formules donnent un accès immédiat à l’œuvre pour la modique somme de 12,5 euros. Tout de même trois fois le prix du tarif original, même pour les visiteurs qui ne veulent pas utiliser le nouveau gadget numérique. Une augmentation douloureuse, a fortiori pour les nombreux Gantois en situation précaire ».
De plus, pour le prix le plus onéreux, une visite de 40 à 60 minutes est prévue. Pour l’autre tarif, c’est 25 minutes.

Le journaliste indique que 15,5 % des habitants de la ville, soit quelque 40.000 personnes, vivent dans la pauvreté (selon les données officielles de 2018) : « Comment ces gens pourraient-ils s’acheter une entrée ? ».
Quant aux écoles ? En 2021 « Les enfants de 12 ans ou moins payent 8 euros en groupe alors que leurs camarades plus âgés payent 12,5 euros. Et s’il faut encore y ajouter un billet de train, il ne reste plus grand-chose pour le reste de la journée ».
Voilà donc une œuvre inestimable pour tous, mais inaccessible à certains.
Jonas Roelen propose une « solution » : « Pourquoi pas d’entrée gratuite le dimanche matin pour les Gantois, comme c’est le cas dans de nombreux autres musées de la ville ? ». Ce qui ne tient pas compte des autres visiteurs précarisés du reste du pays et du monde entier. Une sorte de repli sur soi alors que les Gantois pourront, eux, visiter tous les jours gratuitement d’autres musées magnifiques à Londres, Paris ou Washington…

Cet exemple pose sans doute une problématique plus globale : le développement extraordinaire d’écrins culturels, gestes architecturaux inoubliables, qui, s’ils s’accompagnent d’une augmentation aussi significative de la tarification, peuvent avoir pour conséquence une mise à l’écart des moins aisés d’entre-nous. Comment la cathédrale St Bavon gère-t-elle avec charité ce problème?

à Bruges

Au début des années ’50, l’enfant que j’étais passait ses vacances d’été à la côte belge. Avec ma sœur aînée, nous avions la permission de prendre le train tôt le matin pour une journée d’excursion à Bruges avec notre boîte à tartines.
Nous commencions notre périple par une visite fort tôt à l’église Notre-Dame de Bruges dont la flèche à elle seule mesure 54 mètres, ce qui en fait un des plus hauts bâtiments en briques du monde.
Nous allions y découvrir les mausolées de Charles le Téméraire et de Marie de Bourgogne, mais surtout, admirer la statue de « la Vierge à l’enfant » de Michel-Ange, dont tout le monde nous parlait, et qui était posée sur un autel latéral. L’entrée était gratuite. S’il avait fallu payer, nous ne serions probablement pas entré dans cet édifice, malgré sa notoriété.

Un “chemin payant” dans l’église : pas très catholique.

En 2024, je constate que, dans le même lieu, il y a désormais une église ouverte tous les jours de 9H30 à 17H qui est accessible gratuitement (l’eucharistie est annoncée dimanches et jours fériés à 11H15) et, d’autre part, un musée qui pratique le même horaire (à quelques exceptions près: les dimanche, son ouverture est retardée à 13H30, et il est fermé les jours de Noël, du Nouvel-An et de l’Ascension).
Pour voir la sculpture de Michel-Ange, la tarification standard est désormais fixée à 8 euros.

Ce qui m’a particulièrement choqué en tant qu’amateur d’art, c’est l’organisation matérielle mise en place dans l’église pour séparer les visiteurs « payants » des autres, avec des « passages interdits » surveillés par des gardiens. Ou séparés par des panneaux dont le but est d’empêcher les « non payants » d’apercevoir même de très loin la fameuse statue qui est censée tant rapporter. On ne peut plus circuler normalement dans l’ensemble de l’édifice sans psychologiquement se heurter à des interdictions répétées.
Un tissu blanc semble même avoir été placé à proximité de la poule aux œufs d’or pour décourager les plus astucieux…
Bref, les « marchands (capitalistes) du temple » ont, d’une certaine façon, défiguré cet espace sacré et frustré tout le public, payant ou non, d’une découverte globale du chef d’œuvre gothique.

à Anvers

Autre lieu gothique, la cathédrale d’Anvers se visite entièrement comme si c’était un musée. Elle conserve donc son aspect « historique », sans balisages pour séparer les visiteurs payants des autres comme à l’église Notre-Dame de Bruges.

À Anvers, des tableaux de Rubens “dans leur jus”

En 2024, j’y constate un accueil performant du public et un effort d’information à son égard. Des attentions particulières sont portées aux personnes à mobilité réduite ou malvoyantes ainsi qu’à celles ayant un handicap auditif ou mental. Le groupe d’accueil de la cathédrale propose à intervalles réguliers des visites guidées gratuites en plusieurs langues.

Pour la tarification, si on la compare à celle proposée pour « l’Agneau Mystique » de Gand, les jeunes régionaux sont ici bien davantage choyés : l’accès est gratuit pour les moins de 18 ans qui habitent la province d’Anvers. Le prix d’entrée est fixé à 12 euros (avec diverses réductions). Est-ce beaucoup?
Le dépliant gratuit et instructif renseigne douze œuvres d’art (dont quatre très grandes peintures de Pierre Paul Rubens, parmi ses plus connues), l’orgue et deux chapelles. Le lieu est majestueux.
À Bruxelles, le musée Oldmaster (musée d’Art Ancien) demande 10 euros pour découvrir des centaines de Primitifs flamands et de nombreux artistes de la Renaissance et du Baroque flamands : Memling, Bosch, Bruegel, Van Dyck, Jordaens… et de très nombreuses toiles de Rubens, dont d’aussi majestueuses que celles exposées dans la cathédrale anversoise.

La principale conclusion est celle de la perte progressive, au fil des décennies ou des siècles, de la gratuité pour tous qui était la norme quotidienne lorsque le public souhaitait admirer des trésors artistiques dans les lieux religieux.
Bien entendu, il pouvait y avoir, dans ces lieux, une entrée payante lorsque des activités exceptionnelles et ponctuelles s’y déroulaient – comme des concerts.
Il faut aussi constater qu’en France, l’autorité religieuse tente actuellement de résister à ce qu’elle nomme « la marchandisation croissante » de ses propres lieux culturels.

Bernard Hennebert

PS : J’ai résumé une petite partie de ma présente enquête dans une « lettre de lecteur » que j’ai eu la chance de voir publiée en France par l’hebdomadaire « Télérama » du 27 novembre 2024, en page 154, sous le titre « Troncs communs » (voir photo).

(1) http://la-luc.blogspot.com/search?q=Genève

 

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