QUAND LE POULET PIQUANT EST VRAIMENT PIQUANT, “GO TO THE HELL” PIQUANT par Jean-Luc Berge

Une petite histoire du dimanche soir. Arrivé à Antwerpen pour retrouver les terribles Cyanide Pills en concert.
Notre ami Etienne Simonet nous explique avoir très faim et nous propose d’aller croquer un petit bout avant tout.
Notre Philippe De Clercq (FlupK) nous suggère de changer notre plan au snack frites où l’on a nos habitudes. Il a vu un petit resto Coréen où on sert du poulet en mode spacy. Le qualificatif va prendre tout son sens. Très bel endroit. FlupK et moi nous nous décidons pour un Soju go to Hell, suivi de dix piments !!! On apprécie tout deux les plats épicés et piquants.
Je ne comprends rien au Coréen, mais Etienne, qui maîtrise parfaitement cette langue, me guide. Le “tout Hell” me parle les également. OK, on commande !

On reçoit nos bières. Des petits sachets que je prends pour des serviettes rince doigts sont en fait des gants pour saisir les pilons de poulet. Étrange, mais pourquoi pas, cela doit être une mesure sanitaire bienveillante au pays du soleil levant.
Etienne, plus sage, a choisi un plat annoncé moins piquant. Il est servi en premier et en goûtant nous dis qu’il est bien épicé. Nous voilà devant nos pilons de belle allure et qui semblent bien appétissants.
Je me lance sur mon premier et surprise, ça arrache vraiment bien. Whouaaa, excellente surprise ! FlupK me suit et je le vois valser littéralement dans un grand moment de silence et de solitude soudaine… Je capte enfin l’utilité des gants… Mon palais commence à prendre feu. Je suis pris d’un spasme incontrôlable, tandis que notre FlupK change presque de couleur et se met à transpirer. Il a le visage qui se métamorphose. Etienne et moi allons pisser dans nos frocs tant la situation devient hautement pimentée. Moi, je lui explique qu’évidemment, ça arrache vraiment fort mais qu’au bout du deuxième, on sera anesthésié et immunisé. Il a des lèvres qui semblent avoir été botoxées. J’avoue que je commence également à être de moins en moins lucide. Etienne n’y a pas touché et cela me rassure sur le fait que je ne suis pas encore tout à fait défoncé. Du coup, je passe en revue les effets secondaires possibles.

Je conseille à Flupk d’aller se rincer la bouche et les mains car si par malheur il se frotte les yeux ça risque de se terminer aux urgences. Il tarde à revenir des commodités. Avec Etienne, on l’imagine déjà dans une inconfortable situation. Il revient lentement, toujours aussi atteint. Il nous annonce qu’il arrête le poulet.
Il a tenu 4 pilons et il se console avec les frites / mayonnaise commandées en supplément. Il y a un Dop qui passe …
Je ne vous raconte pas, moi qui suis malgré tout habitué aux tranches de pain tartinées à la harissa, et à mon piment congolais des familles qui vient souvent relever mes petits plats, là je n’en mène pas large.
Je suis effectivement bien anesthésié et je termine mes 8 pilons en étant heureux d’imaginer qu’il y a tout de même de la chair de poulet dans ce que j’ai avalé. Etienne et moi, on en est presque à s’étouffer, tellement hilares de la situation, en imaginant toutes les possibilités du lendemain.

Bon, pour consoler notre FlupK, je lui déconseille tout flirt, car ses baisers sont devenus brûlants, et je lui conseille de faire emballer le reste pour le manger plus tard.
Je ne vous détaille pas le reste, et vous épargne ce qui se déroule en-dessous de la ceinture. Libre interprétation et imagination à discrétion.
Quel moment sublime. Nous revenons à nos affaires et assistons à un excellent concert.
Retrouvant nos amis, Phiphi Fig’s et ses kids ont faim. On leur raconte notre histoire gastronomique et je leur propose les pilons que FlupK trimballe précieusement. Ils les mangent comme des sucettes. Ça pique les gars ? Ça va qu’ils nous répondent, pas trop. Du coup, notre Fifi m’explique qu’ils sont sevrés aux piments depuis le biberon made in Thaïlande, comme je l’ai été aux piments congolais.
Plus tard, de retour au parking, FlupK nous sort avec son humour légendaire : ils sont vite partis mes morceaux de poulet !
Ça y est, j’ai une remontée, je risque à nouveau la crise d’apoplexie.
Je me lui propose d’emblée de lui en préparer des “natures” chez moi, s’il a encore faim. J’en ai justement dans mon frigo.
On se demande pourquoi ce resto était plein à craquer. Mon sentiment c’est que l’on devient vite accro aux poulets coréens qui subliment ainsi les âmes sensibles. Pour le mot de la fin : le piment, c’est décidément culturel !

On ne va pas en rester là. La descente risque d’être douloureuse.
Je me dois d’inviter mes deux amis et de leur préparer un bon poulet compote, préparé dans les bonnes traditions belgo- belges, histoire de partager encore une bonne tablée de rires. Ceci dit, s’ils préfèrent une bonne Moambe saka saka pili pili, cela peut également s’envisager.
Quelle fin de week-end spacy ! J’espère ne pas avoir attenté aux bonnes mœurs et autres interdits Facebookien. Je vous le promets, s’il y a de la drogue dans nos plats, c’est indépendant de notre volonté, et à notre insu.
FlupK, on t’aime, mais tu n’es vraiment pas piqué des vers, et que tout se déroule bien au niveau gastrique. Allez, une Jambe de Bois pour mon ami FlupK ! Etienne, arrête de rire, tu imagines que je ne t’entends pas !
Ils sont comiques, les Coréens, Soju veut dire riz, j’en ai un fameux grain. Cela doit être une métaphore phonétique.

Jean-Luc JHell Berge sur sa page FB

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