NOUS MARCHERONS LE 16 OCTOBRE À PARIS PLACE DE LA NATION (14h)

Pour beaucoup de Français, la peur des fins de mois s’accentue.
Les factures s’alourdissent. Le montant du ticket de caisse grimpe en flèche.
Mais le salaire, la pension de retraite ou le RSA, eux, ne décollent pas.
Tandis que les profits de certaines des plus grandes firmes françaises atteignent des sommets.
C’est la stratégie du choc : Emmanuel Macron se saisit de l’inflation pour creuser les écarts de richesse, pour doper les revenus du capital, au détriment du reste.
Pour laisser flamber les prix des produits essentiels et de l’énergie, et avec eux les profits de multinationales. Pour éviter toute taxation supplémentaire de ces profits.
Mais pour profiter de l’inflation afin que s’effondrent les salaires réels.
En refusant de compenser les collectivités locales, il prémédite la démolition, inévitable, des services publics qu’elles assument.

Le choc sidère. Et cette sidération permet au gouvernement des riches d’enclencher une nouvelle phase : attaquer les piliers de la solidarité, le cœur de la protection sociale. D’abord l’assurance chômage, puis le système de retraites.
L’offensive se veut rapide, intensive : elle doit abasourdir autant que possible tous les récalcitrants.
Le gouvernement a su se saisir d’une autre onde de choc : les difficultés d’approvisionnement en énergie.
Parfait pour en appeler à la responsabilité personnelle, asséner la fin d’une abondance que n’ont jamais connue les gens modestes, et ainsi tenter de faire oublier les premiers responsables de la surconsommation et du désastre écologique : les grands détenteurs du capital, au premier rang desquels les multinationales et les plus riches.
Emmanuel Macron assume de ne pas les contraindre, car ce serait s’en prendre au moteur de la rentabilité des capitaux : l’exploitation sans limite du travail et du vivant. Peu importe l’enchaînement des canicules, des incendies, des tornades, les famines, les océans et les glaciers à l’agonie.

Les néolibéraux martèlent depuis 40 ans qu’il n’y a pas d’alternative.
Ne laissons pas les héritiers de M. Thatcher détruire l’espoir, et liquider nos droits sociaux.
Un autre monde est possible. Fondé sur la satisfaction des besoins humains, dans les limites des écosystèmes.
Blocage des prix des produits de base et gel des loyers, augmentation générale des salaires et des minimas sociaux, retraite à 60 ans, taxation des superprofits, investissements massifs dans la bifurcation écologique, les transports et les services publics…
Tout n’est qu’une question de volonté politique, et dépend de notre détermination.

Le choc peut mener au pire. Comme en Italie, qui vient de renouer avec son passé fasciste.
La France n’est pas à l’abri de ce destin.
À la suite des mobilisations syndicales de ces dernières semaines, nous avons besoin d’un sursaut populaire pour résister aux régressions et rouvrir un destin collectif fait de justice, de solidarité et de responsabilité écologique.
Face à l’extrême-marché qui corrompt tout, face à l’extrême-droite qui tire parti de la désolation pour avancer ses pions racistes, sexistes et liberticides, nous appelons à unir nos forces dans la rue et à marcher ensemble.
Personnalités engagées, du monde de la culture, des sciences, des mouvements sociaux, que nous soyons anticapitalistes, communistes, écologistes, insoumis, socialistes, nous marcherons le 16 octobre prochain à Paris, contre la vie chère et l’inaction climatique.

Ce texte a été signé par 150 personnalités, dont Annie Ernaux, la récente prix Nobel de Littérature.
Cette Marche a été initiée en France par tous les partis de gauche rassemblés dans la NUPES et par le NPA.
D’autres appels à marcher le dimanche 23 octobre ont parallèlement été signés par 700 syndicalistes et des dizaines d’associations, d’ONG et de mouvements de jeunesse.

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